Deuxième Film d'Hiromasa Yonebayashi qui prend son envol en se chargeant aussi bien du scénario que de la réalisation en se basant sur le roman du même nom et alors est-ce que même sans le maître, l'élève peut proposer un grand film ?
Oui il le peut, bien différent des autres films du studio Ghibli, Souvenirs de Marnie n'oublie cependant pas ses racines car il y a toujours ce rapport à la nature et la place de la femme dans la société via les personnages d'Anna et Marnie.
Mais ce film a sa propre identité par les autres sujets qu'il aborde et la manière de les aborder.
En effet, le film a des airs d'énigme à recomposer pour pouvoir comprendre ce que vivait Marnie et on accompagnera Anna dans la résolution des mystères qui entourent le domaine de Marnie (en sachant que le film nous montre que Marnie n'est pas vivante au moment de l'histoire).
Le personnage d'Anna est loin des Kiki ou Shizuku car elle plus introvertie, solitaire et critique vis-à-vis d'elle-même et des autres mais l'on s'attache très facilement à elle grâce à un travail de la narration pour nous faire comprendre ce qu'elle ressent sans jamais l'encenser ou la blâmer et le film jouera avec ça pour nous donner une décharge d'émotion vers la fin du film qui démontre la maitrise d'Hiromasa Yonebayashi dans le domaine de la mise en scène.
En bref, il s'agit à nouveau d'un grand film qui n'a pas connu le succès qu'il mérite qui s'explique surement par son rythme lent et son approche très sentimentale de l'identité et des racines d'une personne.
PS: le titre vient du morceau de Priscilla Ahn que voici: https://youtu.be/Yb2arWjBhp0