Ayant adoré le travail de Hiromasa Yonebayashi dans Arietty, le petit monde des chapardeurs, je partais avec un très bon pressentiment sur Omoide no Mânî, la dernière production en date de l'excellent studio Ghibli. Et je n'ai pas été déçu.
Ana, une jeune fille de 12 ans est envoyée prendre des vacances à la campagne par sa mère adoptive pour respirer un peu d'air pur, et ainsi soigner son asthme. Elle souffre de sérieux problèmes de sociabilités et n'arrive pas à combattre sa solitude, jusqu'au jour où elle fait la rencontre de Marnie, une jeune fille étonnante et mystérieuse vivant dans un ancien manoir. Naîtra de cette rencontre une passionnante histoire d'amitié.
Le film réussi son pari : on se laisse emporter avec plaisir par cette amitié touchante, et on reste intrigués, éblouis par le personnage de Marnie, qui ne laisse pas indifférent avec ses apparitions dignes de rêve. Le doute plane sur son identité tout le long du film, et on se ronge les ongles jusqu'au sang à se demander qui est réellement cette foutue Marnie, et même si elle existe vraiment.
Du côté de l'image, c'est Ghibli, donc c'est magnifique (lien de cause à effet prouvé maintes fois depuis la naissance du studio). On retrouve des plans sublimes, notamment ceux sur le manoir, et l'univers onirique si caractéristiques des productions Ghibli est là. On a toujours autant envie de tout plaquer pour partir vivre au Japon.
Les musiques de Takatsugu Muramatsu font leur effet, bien qu'un peu trop discrètes encore à mon goût. On sent que le compositeur a du mal à sortir de l'ombre de son magistral prédécesseur, Joe Hisaishi. Ca reste quand même un plaisir à écouter.
La seule critique que je me permettrai d'émettre sur le film concerne la fin, donc je vous recommande de passer ce paragraphe si vous ne voulez pas être spoilés : Le fait que le film dévoile l'identité de Marnie est peut-être un peu dommage. Ce point de vue vient sûrement du fait que, de base, je préfère les films qui posent des questions plutôt que ceux qui donnent des réponses. Le mystère autour du personnage s'envole, même si ce dénouement permet une fin heureuse, puisque Ana réussit à combler ses problèmes de sociabilisation et se fait une amie. Enfin, tout ça ce sont des détails, et ça reste très subjectif !
Au final, on se retrouve devant une production de Ghibli qui ne déçoit pas, et avec un réalisateur qui aime toujours autant dépeindre des relations fortes depuis Arietty. Les images sont belles, les musiques sont belles, et on se laisse emporter dans cette univers féérique et envoûtant. Bref, à voir et à revoir !