Je dois avouer que, dans mes souvenirs, même si ce troisième opus de la trilogie "Souviens-toi... l'été dernier" n'était pas terrible, il n'était quand même pas aussi mauvais que ce que j'ai revu aujourd'hui ! Réalisé par Sylvain White et sorti directement en vidéo huit après le précédent film, soit en 2006, ce film est d'une rare nullité, et pourtant, j'en ai vu ! Cette suite n'a trop rien à avoir avec les précédents films. Si on en reprend le tueur emblématique (et encore, ici, il y a une couille), on oublie en revanche les deux survivants des deux films campés par Jennifer Love Hewitt et Freddy Prinze Jr. On repart donc ici avec une toute nouvelle génération et le scénario s'inscrit un peu de la lignée des "Urban Legend", c'est-à-dire que Ben Willis est, en 2006, devenu une sorte de légende urbaine et alimente les blagues entre potes. Effectivement, afin de faire une blague à son groupe d'amis, Roger se déguise en pêcheur au crochet, ce qui provoque la mort d'un de leurs amis. Après, l'histoire on la connait, ils font un pacte en emportant le secret dans la tombe et un an après, ils reçoivent chacun des petits mots "I know what you did last summer". Pas vraiment original donc puisque le film respecte académiquement les règles du slasher sans nous offrir aucune surprise. Enfin si, à part à la fin qui nous réserve une surprise aussi risible que détestable.
En effet, on apprend que Ben Willis est en fait ici un mort-vivant et que c'est pour ça qu'il devient un peu invincible et qu'il saigne du sang noir.
Ce qui est donc complètement ridicule mais qui n'étonne pas tellement non plus dans un DTV comme celui-ci. D'ailleurs, en parlant ça, le côté fauché propre au DTV se fait ici particulièrement ressentir, notamment à travers sa mise-en-scène et ses effets très cheap ; digne du plus mauvais téléfilm fantastique sur TMC le dimanche après-midi. Le rythme est également mauvais, on s’ennuie énormément et même les meurtres sont très mal rythmés. "Souviens-toi... l'été dernier 3" relève donc plus du pastiche raté des deux premiers que d'une véritable suite.