Quand passent les révolutionnaires
Une leçon de cinéma, c'est certain.
Tourné intégralement en grand angle, dans un noir et blanc splendide, et majoritairement raconté en plan-séquence, le film est une proposition de mise scène novatrice et toujours constante. Un émerveillement de chaque instant, que ce soit par la puissance de ces plans, que par la technicité et la préparation qu'il aura fallu pour les mettre en œuvre.
Le film aurait été indéniablement un chef d'œuvre intouchable s'il ne s'était pas embourbé dans une propagande communiste abusive sur la dernière demi-heure, qui gâche les élans poétiques majestueux de l'histoire. Un imposant cahier des charges du gouvernement, qui n'empêche pas à Mikhail Kalatozov de tenir sa vision jusqu'au dernier plan du film.
Soy Cuba est un film important, très important même, qui hypnotise par sa richesse visuelle, ses expérimentations et sa valeur historique.
Capital.