C’est une réalisation de Laure Portier. Soy Libre a été présenté à l'ACID au Festival de Cannes 2021.
Soy Libre porte parfaitement son nom. C’est l’occasion de suivre un adolescent intrépide de son quartier toulousain d’origine, jusqu’à l’Amérique latine. Ce documentaire va nous faire partir du début. Alors qu’il n'avait rien, Arnaud a décidé de “conquérir le monde”. Pour cela, une simple caméra et c’est parti pour l’aventure. Comme quoi le monde nous ouvre les portes. On va d’ailleurs se sentir proche de lui dans ses étapes. Une occasion de voyager à travers un écran.
Ce jeune homme va donc se transformer en un impressionnant baroudeur. Son parcours ne peut que forcer le respect. Au moment de le voir brûler un scooter, il était dur de voir ce que l’avenir pouvait lui réserver de positif. Après de moultes épreuves, Arnaud a trouvé sa voie. Cela est dû à un impressionnant travail sur lui-même. Il n’est jamais trop tard pour se prendre en main.
Sa progression est donc toujours constante. L’évolution d’un adolescent devenu homme. Au-delà d’être centré sur ce phénomène, Soy Libre va aussi aborder la relation avec sa sœur. Celle-ci est belle à voir. Une complicité naturelle existe entre les deux. On ressent d’ailleurs la tristesse de la sœur quand elle voit son frère s’éloigner. Malgré tout, on sent une fierté de voir le chemin parcouru par Arnaud.
Les petits bémols viennent plus de la réalisation. Par moments, on est un peu perdu. Rajouter des précisions claires sur l’époque et le lieu aurait été bien. En matière de rendu visuel, on a plus l’impression d’être sur un film de vacances plutôt qu’un documentaire. C’est trop brut de décoffrage. Après, cela donne une certaine authenticité. Un choix qui pourrait donc plaire à certains. On note tout de même l’ajout d’un fil rouge bien pensé avec les dessins ainsi que les commentaires en voix off. Une chose est sûre, Soy Libre est fait avec le cœur.