Le Petit Détournement
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le 20 juil. 2021
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Quand je vois des projets cinématographiques similaires à celui-ci qui sortent de plus en plus sur nos grands écrans, cela me laisse croire que les studios Hollywood ont totalement abandonné la recherche de l'originalité ou la conception de nouvelles histoires. C'est clair ! On est vraiment bien plongé dans une ère grossière et pathétique de recyclage d'anciens succès dont la majorité n'avait pas une seule once d'intérêt de voir le jour. C'est malheureusement le cas pour cette production qui se sert bêtement de base le long-métrage reprenant le même univers et sorti en 1997, tout en exploitant la technologie de pointe du cinéma d'aujourd'hui.
En plus, ce n'est même pas le célèbre basketteur Michael Jordan qui joue le rôle vedette alors que j'ai cru comprendre que ce projet est la suite de l'ancienne production. Bref ! Je ne m'attendais à rien d'exceptionnel, je voulais simplement me divertir en passant un très bon moment avec les mascottes de Warner Bros et sa compagnie de personnages énergétiques. Sur ce point, j'en suis satisfait, l'esprit enfantin de chaque cartoon est rigoureusement bien respecté. C'est un retour à l'enfance qui passe comme sur des roulettes et je reconnais que la manipulation des images réelles et des différents techniques d'animation est gérée soigneusement et avec tact.
C'est sûr que cette production ne vaut pas un Ready Player One mais les les producteurs ont profité de cette belle occasion pour créer la même ambiance de la pop culture en attirant un grand et stupéfiant nombre de références filmiques de leur catalogue comme Batman, Shining, The Mask ou L'Arme Fatale autour du fameux match de basket final. Inutile de parler du casting humain, les vraies vedettes du film sont les cartoons. Ils sont bien là, ils ne peuvent pas s'empêcher de faire des bêtises et on retrouve bien la folle et distincte personnalité de chacun d'entre eux. Bugs Bunny et Daffy Duck sont les plus exploités mais les autres ne sont pas complètement en retrait, ils sont là pour compléter certains événements afin de laisser en aucun cas l'ennui s'installer et surtout animer un spectacle fortement enjoué.
Le problème, c'est que l'on sait facilement que le seul vrai et unique objectif du film est d'attirer un grand nombre de familles (adultes et enfants) dans les salles de cinéma, pour certainement remplir les caisses des studios. Bon ! Il ne faut pas non plus crier au scandale, on peut toujours trouver du plaisir à mater une production aussi cocasse que celle-ci, surtout quand elle est conçue avec des effets spéciaux soigneusement bien travaillés et qui nous transportent dans une sérieuse ambiance de jeux vidéo moderne, même s'il en y a beaucoup trop et que c'est limite abusé pour y croire vraiment.
D'un côté, je ne cherchais pas les moindres défauts de cette production puisque je voulais simplement m'amuser. Cependant, je n'en ai repéré deux qui auraient pu être mieux traités ou améliorés, comme le scénario qui n'a rien d’extraordinaire puisque ça traite encore une fois d'une relation banale et instable entre un père et son fils et un problème de rythme qui peut être bien gênant pendant le visionnage, notamment lors des transitions entre la création de l'équipe et les conversations insignifiantes entre le fils et l'antagoniste.
Ce sont des défauts qui auraient pu être éliminés puisque ce n'est pas la première fois qu'on voit ce genre contexte dans un film comme celui-ci. Néanmoins, on savait à quoi s'y attendre et le match de basket m'a apporté satisfaction, il y a des mouvements stylés, des surprises inattendues et quelques coups bien pensés, notamment dans la construction numérique de joueurs de baskets avec des pouvoirs pour le moins étranges et exagérés.
Pour être plus précis, cette production est un mélange invraisemblable entre l'univers des cartons et celui des gamers, ça ressemble pas mal à ce que des applications ludiques peuvent être téléchargées sur nos smartphones. C'est donc une suite moyenne, elle a juste l'avantage de nous offrir un spectacle fort enrichissement, bien fourni et techniquement fun et sympathique. 5/10
Je te l'ai dit, on ne peut pas tuer un Tunes !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2021 : Journal de bord d'un cinéphile en conquête de belles découvertes et Les meilleurs films mêlant animation et prises de vue réelles
Créée
le 3 nov. 2021
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