I have to warn you, I've heard relationships based on intense experiences never work.

Un film très divertissant et au final pas si mauvais. Je m’attendais à un truc pas franchement grandiose et limite nanardesque, mais au final ça se révèle quand même pas mal du tout. Bon, y’a des faiblesses et l’histoire est quand même très simple, mais elle est efficace et la tension et bien présente. On se surprend à s’attacher aux personnages et à craindre pour leur futur. On se retrouve face à un méchant impitoyable et qui semble imbattable, enfonçant peu à peu les personnages vers un destin résigné où il ne peut sortir que vainqueur.

C’est vraiment très bien mené, tout en surfant allégrement dans le plus pur style des films d’action des années 80-90. L’introduction déroute un peu, d’autant plus qu’elle prend bien le temps d’introduire les personnages et d’établir les connexions entre eux. Le seul principal défaut de l’histoire sera la fin, quelque peu poussive bien que bouclant le cercle. Et on ressent aussi beaucoup cette influence des années 80-90 dans la façon dont ce méchant si « machiavélique » se fait finalement éliminer en 30s, perdant de sa superbe.

Sur le casting, pas de grande surprise. Keanue Reeves fait du Keanu Reeves, et en VO, c’est toujours aussi hilarant de l’entendre sortir ses répliques. Sandra Bullock fait le boulot mais son principal intérêt réside plutôt dans l’écriture de son personnage (enfin, sauf vers la fin, là-aussi, on retombe dans les travers classiques). Pour le reste, on retrouve quelques têtes connues qui font elles aussi le taff qu’on leur demande.

Techniquement, la musique de Mark Mancina n’est pas extraordinaire mais s’inscrit elle aussi bien dans l’ambiance des 90s avec un thème épico-tragique qui revient fréquemment. Les décors sont plutôt corrects aussi, même s’ils sont assez limités en soit (le tournage en décors réels, y’a que ça de vrai). Mise en scène plutôt classique même si de Bont a parfaitement réussi à exploiter son bus pour les scènes intérieures et à jouer avec selon différents angles. Reste au final le gros argument du film, attendu pour tout ce qui est film d’action, à savoir les cascades et effets spéciaux. Et franchement, ils sont mieux que bien. Spectaculaires à souhait, orchestrés à la perfection ; on en prend plein la vue comme rarement. Et le tout, avec un apport au final très minime des CGI. Comme quoi.

Bref, Speed est un film bien meilleur que ce à quoi je m’attendais. L’histoire m’a surprise de par la façon elle réussit à exploiter et tenir son concept sur près de 90 minutes sans longueur et nous captivant de bout en bout. Ajoutons à cela une intro d’une rare qualité et une conclusion un peu en dessous, et vous obtenez un film d’action pur jus.