Spetters !

Aprés la sortie de Soldier of Orange, Paul Verhoeven réalisé le téléfilm Voorbij, Voorbij, sorte de suite aujourd’hui introuvable (en tout cas, je n’ai pas réussit à le trouver malgré mes efforts). Il propose ensuite Spetters en salles…

D’ailleurs, le public ne se pose pas la question et se rend en salle en masse aux pays-bas pour découvrir le nouveau film du metteur en scéne vedette ! A la sortie, c’est la débâcle. Verhoeven se fait lynché par la presse et les spectateurs, ceux-ci n’appréciant que moyennement la crudité de ce film mettant simplement en avant une jeunesse loin d’être aussi belle que l’image que ceut donner le pays. Les critiques sont tellement virulente que le réalisateur envisage de s’exiler !

Il choisira au final une réponse différente en livrant son film suivant mais on y reviendra. Spetters suite l’histoire de 3 amis, jeunes et motards, qui souhaitent réussir. L’un d’eux, Rien, semble destiné à devenir le plus grand de tous. Une vendeuse de frite, Fientje, jettera d’ailleurs son dévolu sur lui pour assurer sa sécurité. Lorsqu’il est victime d’un grave accident le paralysant, elle se rapprochera de ses deux amis, ceux-ci voyant aussi leur vie prendre des tournures différentes et inattendu.

Avec ce film, le réalisateur et son scénariste attitré épingle tout un tas de sujet. De la religion à l’homosexualité en passant par le handicap ou le désir de sexe de la jeunesse. Et ils le font de maniére frontale, sans chercher à passer par un symbolisme quelconque, c’est ce que reprochera la presse au réalisateur : son absence de subtilité et la violence de son film. Pourtant, il est clair que c’est volontaire, qu’il ne cherche qu’à filmer une réalité, certes dérangeante parfois, mais jamais mensongère. Au point de ne confier qu’un second rôle à son acteur fétiche Rutger Hauer. Le film est ainsi une grande oeuvre d’une justesse rare, et donc un film précieux, mais il lui aura fallu des années pour être reconnu à sa juste valeur…