[Dinard 2013] Spike Island
Spike Island raconte l’histoire d’une bande d’amis de Manchester, qui forment le groupe Shadow Caster, voulant se rendre au concert des Stone Roses du 27 Mai 1990.
J’aime beaucoup les films qui touchent au sujet de la musique et à chaque édition du festival j’en profite pour en tâter : l’an dernier avec Good Vibrations (sur un disquaire/producteur de punk à Belfast dans la fin des années 1970) et en 2010 Sex & Drugs & Rock & Roll (biopic sur Ian Dury). Il me semble d’ailleurs naturel de voir ce rapport entre cinéma britannique et musique tant elle semble importante dans leur culture populaire.
En l’occurrence, le film nous montre bien l’importance de la figure des Stone Roses pour les jeunes mancuniens de l’époque et la fierté que le groupe vienne de leur ville, de la même façon que l’on soutient son équipe de football. Malheureusement, malgré la présence d’Emilia Clarke (plus choupi que dans Games of Throne avec ses bouclettes brunes) et une volonté apparente de faire passer par ce film une énergie et une passion, j’ai été finalement très déçue. Les histoires de famille du héros, ou même son histoire d’amour, semblent greffées de manière lourde et maladroite pour donner de la profondeur au film alors qu’à mon sens les simples péripéties de la bande d’amis pour atteindre le concert, et la rivalité des Shadow Caster avec un autre groupe local auraient suffit à nous entraîner dans l’histoire. Je crois même avoir fortement soupiré devant quelques éléments emmenés avec des gros sabots.
Au final, même si son énergie donne envie d’aimer ce film, il est à mon sens trop bricolé avec de grossières ficelles de scénario pour que je le conseille.