Faisons une parodie : on remplace les chevaux par des hippies

Je m'attendais vraiment au pire puisque j'avais vu "The Road to Eldorado" de Dreamworks le jour d'avant, et ce dernier ne m'avait pas convaincu malgré des qualités indéniables. Et bien ce fut une belle surprise.

Pourtant c'était pas gagné. Le début m'a vraiment déplu, les choix artistiques ne me semblaient pas adéquats : une voix off et les chevaux qui parlent pas, de la 3D maladroite mêlée à le 2D traditionnelle, des chansons ringardes non stop, et puis surtout cette scène de naissance qui rappelle combien Bambi est magnifique.

Après 20 minutes, heureusement, j'ai pu changer d'avis.

Tout d'un coup, les choix artistiques prennent leur sens, l'intrigue devient franchement intéressante, les thématiques bien traitées. Même le graphisme m'a beaucoup moins irrité ; il faut dire, une fois que l'histoire fonctionne, je regarde moins sur la forme, même si j'ai pu constater de temps à autres quelques problèmes de proportions. Les chansons sont moins nombreuses et laissent plus de place à un score d'ambiance.

Le scénario m'a vraiment plu pendant 40 minutes, digne d'un chef d'oeuvre où l'émotion s etransmet par le muet, où les obstacles sont franchis en toute honnêteté. Après, les 15 dernières minutes sont sympas, mais moins fortes. Sans doute aurait-il mieux valu étirer la section de 40 minutes et s'arrêter là. Disons que la dernière partie donne l'impression qu'on recommence, il y a comme une coupure avec le reste, même si c'est dans la continuité logique.

Notons aussi que le film respire le blockbuster des années 90 avec des scènes d'action vraiment cool et bien filmées, des explosions sans doute exagérées mais fun.

Bref, "Spirit, Spirit: Stallion of the Cimarron" s'avère une bonne surprise, mais aurait pu être mieux encore.

PS : ce qui m'a surpris aussi avec ce film, c'est que les américains sont vraiment dépeints comme des méchants... en plus ce ne sont pas des sudistes, non ça aurait été trop facile, ce sont bien des nordistes qui chassent les gentils indiens et capturent les jolis chevaux pour accomplir de sales besognes. C'est fort ça !