À la sortie de ce qui sera considérée comme la grande saga du réalisateur, Gregg Araki a une crise de la quarantaine et change, un peu du tout au tout. Lui qui s'était construit une solide réputation, notamment en étant le représentant de la communauté LGBT, se découvre bisexuel, en commençant une aventure avec l'actrice principale de ce film : Kathleen Robertson (en réalité, leur aventure commencera sur le film précédent, nowhere et se terminera l'année de sortie de celui-ci). Ça aboutira à ce film, qui tranche clairement scénaristiquement avec les films précédents et en surprendra plus d'un.
Un changement qui ne rend pas, par ailleurs, le film mauvais, puisqu'on profite à nouveau d'un film sympathique, intéressant du point de vue de la réalisation et de la caractérisation des personnages. Le rythme est, pour sa part, toujours aussi inégal et la technique pas forcément intéressante, comme d'habitude. On pourra, tout de même, noter la capacité de Gregg Araki à gérer son casting de manière magistrale, talent qu'il prouvera à de nombreuses reprises (quand on réussit à insérer une once de talent dans le jeu d'actrice de Rose McGowan, on ne peut qu'être salué.).
De nouveau, un film qu'on ne voit qu'une fois, mais qui reste à voir et qui à une proposition singulière et originale.