J'ai vraiment l'impression que l'histoire se répète encore et encore, comme bloquée dans une boucle temporelle.
Encore une fois la technique est incroyable, encore une fois il y avait une base qui aurait pu être merveilleuse et encore une fois, Disney a réussi à planter le plus important...
Commençons par le début. Raya et le dernier dragon est une production Disney qui devait sortir en 2020 au cinéma, mais qui, à cause de la pandémie, finit par sortir uniquement sur Disney + (du moins pour la France).
On suit l'histoire de Raya, une guerrière vivant dans le monde des anciens dragons disparus et qui essaie de sauver le monde et son père, transformé en statue par la malédiction, en rassemblant la pierre de Dragon brisée par sa faute.
Pour parler tout de suite de ce qui fonctionne : soyons clair : le film est tout simplement magnifique... Je pense même ne pas avoir vu de visuel aussi réussi chez Disney depuis bien des années. L'animation est fluide, les couleurs flamboyantes, … En fin bref, à ce niveau là, je me suis vraiment esbaudi pendant les 1h45 qu'a duré le film.
On pourra aussi noter la musique assez jolie et le fait que le film soit assez rythmé.
On aurait pu parler du scénario aussi...
SAUF QUE...
Sauf que ça fait trois fois de suite Disney. Ça fait trois fois, que vous auriez pu faire un film vraiment génial, trois fois que j’attendais la rédemption, la preuve que vous n'étiez pas entrain de perdre votre âme, trois fois que vous aviez une idée originale, touchante et pleine de promesses et que vous la piétinez outrageusement en foirant magnifiquement votre morale...
Il y a eu Soul...
Il y a eu, dans une moindre mesure, en avant
Maintenant, il y a Raya et le dernier dragon.
Non parce que sur le principe, faire une morale sur « on est tous gentils, il faut se faire confiance et le monde est rempli de papillons/dragons » c'était certes bateau mais plutôt mignon et bien amené, ça aurait été intéressant... Mais non. Vous avez foiré votre coup. Encore...
Parce que c'est compliqué d'adhérer à cette idée quand dans les cinq pays, il y en a un qui a trahi tous les autres lors d'une réunion où on leurs proposait la paix, que ce pays a utilisé un enfant pour arriver à ses fins et que cette enfant a apparemment l'esprit à moitié lavé (bon OK, on peut dire la même chose de l'héroïne), que toujours ce même pays a, à un moment du film eu l'idée de brûler une ville entière pour avoir ce qu'ils veulent, qu'on lui donne une rédemption deux minutes montre en main (et encore à un seul personnage) et qu'on est censé accepter l'idée, pour que, pour finir il n'y ait aucune conséquences. Mais alors vraiment aucune, à la fin tout le monde s'aime, s'est pardonné et les oiseaux chantent. Ah, on pourrait rajouter aussi la capacité de certains personnages a être insupportables (je te regarde très fixement Noï) mais bon, disons que c'est vraiment très subjectif pour le coup.
Oui, sauf que quand ça vient du studio qui nous a offert des chansons comme « des sauvages » ou « infernal », une telle dichotomie, c'est violent.
Ça s’arrêtera quand ? Quand est ce que vous vous souviendrez que vos jeunes spectateurs arrivent à comprendre des choses dures comme la trahison, la haine ou l'ostracisme ? Quand est-ce que vous arrêterez de prendre les enfants pour des attardés Disney ?