Du sens de voler
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Entre Fortress et Demolition man s’est introduit furtivement un certain Gary Daniels, sous-JCVD quand JCVD était déjà un sous-Sly ou un sous-Schwarzy, et surtout connu pour avoir été l’un des méchants dans la version jackie-chanienne de Nicky Larson, ce qui n’est pas bien beaucoup à côté des vrais acteurs sans compter ceux qui ont raflé un Oscar. Mais cette fois, notre Gary Hokuto-de-Cuisine s’est entouré des plus grands noms du cinéma bis, de Bryan Genesse à William Earl Pugh en passant par Meg « They live » Foster et Jeffrey « Re-animator » Combs, comme s’il s’agissait de réunir un panthéon des faux dieux plus que de faire un vrai film. Cette ambition fort réaliste est cependant gâchée par une ambition bien trop démesurée au regard des moyens, jusqu’à ceux d’un acteur principal qui parvient tout juste à loucher quand il essaie d’être concerné, à savoir l’idée de suivre un homme qui ne vieillira pas au même rythme que sa fille à cause de l’injustice de la justice. Et le spectateur plus ou moins attentif finira inévitablement par se demander ce qui prend ces bodybuildés du karaté, quand ils décident de faire du cinéma alors que ça n’a rien à voir avec le karaté, et qu’ils ne font que grandir la famille des Don « The Dragon » Wilson et autres Billy « Tae Bo » Blanks, sans avoir toujours ce je-ne-sais-quoi de touchant qui caractérise notre JCVD quasi-national.
Pour public averti (et qui se dit que ça ne peut pas être pire que Fortress 2 tout en sachant que l’erreur est humaine) : Spoiler (1998) de Jeff Burr (qui a livré à lui seul trois Puppet Masters, deux loups-garous et une momie), avec tous ceux déjà cités mais aussi le père d’Indiana Jones (Alex Hyde-White, qui a joué la version jeune de Sean Connery dans The last crusade), et une victime de James Bond (Bruce Glover, qui a joué l’un des deux tueurs homosexuels dans Diamonds are forever)
Avis publié pour la première fois sur AstéroFulgure
Créée
le 12 oct. 2022
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