Le cadre se situe dans un centre secret en Russie avec quels (4) protagonistes principaux (tels le directeur, un premier scientifique, une seconde scientifique en renfort et un cosmonaute).
Dans le 1er tiers, le film nourrit plein de bonnes ambitions avec une trame principale bien posée. L’introduction affiche l’ambition de jouer sur de petites subtilités bien dosées en maniant les ficelles des intrigues hollywoodiennes. La forte psychologie des personnages renforce l’intérêt.
Mais dès le 2e tiers, l’intrigue progressive cède la place à des rajouts de divers enjeux qui sont inutiles et qui desservent le tout ; c’est notamment le cas de la relation familiale du patient (ou de la petite blessure non-exploitée d'un protagoniste) qui n'apporte rien.
Dans le 3e tiers, le scénario sombre totalement. L’antagonisme entre les 4 protagonistes principaux évolue très mal. Le changement des conditions d'emprisonnement du patient n'est pas compréhensible et peu réaliste au regard du danger potentiel. Il y a une mauvaise opposition entre le vrai objectif peu crédible du centre de recherche et le but trop hasardeux imaginé pour la protagoniste principale supposée intelligente. En effet, on apprend que l’objectif du centre n’est même pas cautionné par sa haute hiérarchie et la protagoniste principale avoue aussi ne même pas être sûre de sa solution. Du coup, on ne s’accroche à rien !
La fin révèle aussi que le scénariste maitrise mal la notion de symbiose qu’il a voulue illustrer entre parasite et hôte. Dans le film coréen The Host de 2006, l’auteur Bong Joon-Ho s’en sort bien mieux malgré que son sujet soit un monstre hybride qui n’a pas les attributs humains pour parler afin d’exprimer ses sentiments. Notre scénariste russe a manqué une subtilité presque évidente et attendue ; car il aurait, par exemple, pu imaginer que la recherche du centre soit faussée/influencée par un protagoniste suite à son parasitage (par blessure accidentelle).
Ainsi, si ce film mérite un petit 6 (au lieu de 5) c'est dû à son bon point qui réside sur le pari original du scénariste de ne pas miser sur l’usuelle peur d’être parasité (cf. Alien ou The Thing) mais d’explorer la situation inverse sur la quête de déparasitage.