Dans la FORME, La richesse des personnages est clairement présente. La diversité des mutants est introduite de manière naturelle comme dans l’univers Star Wars. Les situations et les lieux sont très variables sans que l’on ressente les transitions. De fait, il y a une absence de temps-mort et de déchets. Tout s’emboite assez bien et l’intrigue avance à crescendo sans que l'on sente passer les 8 épisodes.
Dans le FOND, l’histoire nous renvoie en pleine figure pleines d’ironies et de dérisions sur nos systèmes actuels concernant la gestion de nos richesses, de nos doctrines sociétales, la gestion des immigrés et notre manière d’accepter les pensées dominantes.
Pour les REGRETS, il faudrait néanmoins noter quelques petites points. En effet, il y a un petit bémol sur l’excès de nuance des personnages qui ne sont jamais trop méchants ni trop gentils. En effet, à l’exception de l’héroïne, tous les personnages restent globalement victimes du système. À la manière de Game Of The Throne, on aurait préféré davantage de changements circonstanciés de posture pour mieux marquer les contrastes et profondeurs qui enrichissent les protagonistes.
Un gros défaut de réalisme est à rajouter sur l’absence trop flagrante des enfants dans des colonies entières. Les autres réalisateurs savent créer des situations faciles exploitant leur présence.
De manière plus subtile, il manquerait certainement un deadline pour faire peser l’urgence de l’avancement de l’aventurière ou de la destinée de la colonie 33 ou de la motivation de la goule ou de l'aventure de l'écuyer. En effet, le scénario manque d'exploiter le risque pesant sur le père, la menace de manque d’eau dans la colonie 33, le besoin vital de soin de la goule à maintenir et l'approche de la fin de mission de l'écuyer afin de donner de réelles motivations apparentes pour le téléspectateur.