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Je lis en ce moment le bouquin de Lloyd Kaufman, "All I need to know about filmmaking, I learned from the Toxic avenger", et il m'a donné envie de voir Squeeze play. Un film que je pensais pourtant ne jamais voir, encore récemment. Il s'agit d'une des cinq "sexy comedies" de Troma, réalisées avant que Lloyd ne trouve sa voie avec Toxic avenger ; j'en avais déjà vu une, et je pensais que ça suffisait déjà.
Mais Squeeze play est le premier long-métrage de Lloyd chez Troma, son premier vrai succès aussi, et le cinéaste dit beaucoup de choses intéressantes sur le film dans son livre.
L'idée de suivre une équipe de softball féminine lui a été proposée par un de ses distributeurs, et finalement personne n'a voulu de Squeeze play, même pas le type qui a eu l'idée de départ : il voulait un film sexy avec des filles dans des tenue de softball, il ne s'attendait pas à une comédie, ni à un film où... on voit vraiment des parties de softball.
Pour constituer son film, Lloyd a foutu en vrac toutes ses idées de gags, et un scénariste a été embauché pour rassembler les bouts, même s'il n'était pas en accord avec l'humour particulier de Kaufman.
Le tournage ensuite a eu son lot de problèmes, notamment à cause d'une actrice qui, refusant les scènes de nudité, a emporté les autres filles dans sa révolte.

La version du film que j’ai vu provient d’un DVD à la définition de la qualité de celle d’une pellicule usée. On a une image aux couleurs dégueux, et… une image dégueu tout court, en fait.
L’esthétique fait penser à celle d’un porno crasseux et moite des 70’s. D’ailleurs le thème musical du film, qui répète sans cesse les mots "squeeze play" sur fond de pédale wah-wah à gogo, fait vraiment penser à du porno aussi.
Les décors qui ont l’air de taudis, les acteurs suant ou dont on nous montre les poils sous les aisselles dès leur première apparition, tout semble à enlaidir le film.
Et il y a des gros plans sur des types qui bavent, se curent le nez, ou se touchent les couilles, qui sont censés être là à des fins "comiques".
On perçoit très rapidement que le film va consister en un mélange indigeste d’humour crétin et de sexe rétro.
Tous les gags sont au ras des pâquerettes : un type qui écarte les bras de joie et écrase le cornet de glace d’un autre, un personnage qui est aspergé par un urinoir, des coups dans les couilles, pleins de mecs qui tâtent les fesses des filles, …
Même le gag qui m’a amusé ne vole pas haut : ce dialogue sur Koch, private dick / Cock, private dish.
Au bout de 20mn, la véritable histoire n’a pas vraiment commencé (l’équipe de softball féminine n’est même pas encore composée, et il n’en est même pas encore question), le film s’étire à cause/grâce à une accumulation de scènes décousues. Il y a même une des ces fameuses scènes de concert qui aident à meubler un film. Alors que les personnages principaux sont dans un bar, un groupe joue (une chanson qui, elle aussi, parle de "Squeeze play"…), et il ne se passe pas grand-chose.

Même après qu’une des filles ait décidé de jouer au softball, ça repart dans des scènes qui servent à meubler, avec des trucs que j’hésite à qualifier de gags, et qui se ressemblent tous : on est à la plage, on a encore pleins de couples qui se pelotent, et là, gag ! Une fille découvre un poisson pris dans son bikini, elle le balance sur une autre fille, qui crie et gifle le mec à côté d’elle.
Bon, c’est à peu près par là que j’ai décidé d’arrêter le film.
J’ai raté le concours de t-shirt mouillées, mais comme le dit Lloyd dans son bouquin, les actrices se sont ramenées avec des t-shirts épais, refusant de porter ceux blancs et plus légers prévus pour la scène.
Squeeze play a permis à Troma d’avancer, et peut-être que sans ce film on n’aurait pas eu les suivants, mais je ne m’explique le succès de cette sexy-comedie qu’en pensant au public visé, à savoir les spectateurs de ces salles d’exploitation, qui se contentait sûrement de cette nudité et de cet humour de bas étage.

Ah et sinon, un autre bon point du film, c'est qu'une recherche sur Google m'a permis de tomber sur cette photo qui réunit deux divinités terrestres :
http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/media/images/lloyd-romero/67931466-1-fre-FR/lloyd-romero_w525.jpg
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le 28 avr. 2014

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Wykydtron IV

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