Moins de 10 ans après la fin de la guerre, Wilder réussit avec finesse nous faire rire et nous surprendre dans ce huis-clos sans compromis où même le héros n’est pas complètement blanc.
Une belle peinture des réalités de la guerre qui profite à certains (location de longue vue pour espionner les femmes du campement voisin, vente d’alcool de contrefaçon, organisation de paris sportifs...), en détruit d’autres (au propre comme au figuré), mais reste l’occasion de faire preuve de débrouillardise (peindre une ligne blanche pour espionner les femmes, jouer au volley pour masquer une radio clandestine...) et d’humour (l’officier qui mène son interrogatoire en chaussettes et ne chausse ses bottes que pour pouvoir claquer des talons lors de sa conversation téléphonique...)