Stan Helsing par Wykydtron IV
Stan bosse dans un vidéo-club où on peut voir des affiches de "A daydream on Maple street" et "Hallowscream".
Peu après le début du film, il se rend dans les toilettes, et ouvre successivement trois portes donnant sur des WC, où il trouve deux lesbiennes qui s'embrassent et qu'il a dérangé sans quoi elles lui auraient proposé de participer, une vieille femme qui défèque bruyamment car elle a trop mangé, et un cafard géant qui finit par lui pisser dessus.
Quand j'ai vu Stan Helsing, ça m'a dans une certaine mesure rappelé les Role-Play que je faisais sur un certain forum.
On faisait des références cinématographiques en pagaille, parfois par manque d'imagination concernant l'intrigue, des blagues plus ou moins bonnes, et certainement que la plupart du temps quelqu'un d'extérieur n'aurait rien compris à notre délire.
Stan Helsing c'est comme une adaptation d'une histoire qu'on aurait pu construire au fur et à mesure, en se succédant pour apposer chacun un nouveau message sur un même topic de RP.
Dans ce film il n'y a pas de rythme, les scènes sont décousues et il est difficile de faire le lien entre la plupart d'entre elles, comme si plusieurs personnes s'étaient relayées pour continuer un même récit. Il y a vaguement un but qui englobe le tout, il est sans originalité bien sûr, et en attendant de l'atteindre on improvise au fur et à mesure, en enchaînant les gags créés à la va-vite et les rebondissements, trimballant les personnages un peu partout en attendant qu'on en ait marre et qu'on mette fin rapidement à cette aventure. Evidemment la fin est bâclée, juste histoire de dire "on s'est bien amusé, mais maintenant il faudrait terminer", et dans ce cas on se fatigue pas, soit tout le monde meurt, soit on finit la quête avec une facilité ridicule.
Il y a deux différences entre Stan Helsing et nous, premièrement c'est qu'on était conscients qu'on s'amusait juste comme ça, même si on avait parfois des idées excellentes qui nous faisaient mutuellement éclater de rire. Par contre il y a des gens qui ont pensé que ce genre d'écriture était valable pour un produit qui serait commercialisé, un film.
Deuxièmement, Bo Zenga est le seul scénariste, donc seul dans son délire. Et ça c'est encore plus pathétique.