Printemps du cinéma, les oiseaux chantent et le soleil brille dans la petite ville azuréenne qui m'a vu grandir. Deux droles d'oiseaux qui m'ont l'air ma foi sympathique s'approchent de la table du café où mes amis et moi sommes installés.
"Vous avez prévu d'aller au cinéma ce soir?"
Je leur réponds que pas vraiment. Il me faut rentrer, des trucs à faire, bref.
Et puis on commence à discuter. Lui est réalisateur, son ami gère la distribution. Ils présentent leur film en avant première ce soir là dans le petit cinéma où j'ai vu mes premiers films il y a quelques années en arrière.
J'hésite. L'idée me tente. Après tout pourquoi pas, allons y !
Et voilà comment ce soir là je suis allée voir Stand.
Une belle surprise. Un film poignant sur un sujet sensible, fait avec talent.
Avec peu de moyens et beaucoup de bonne volonté, la petite équipe de ce film réussit à nous plonger dans une atmosphère où l'on oscille entre l'amour des uns et la haine des autres. Homo ou pas, on s'en fout. Ce film peut parler à tout le monde. Le problème qu'il évoque est plus largement celui de la maltraitance des humains, homos, femmes, enfants, étrangers... peu importe finalement. Ce qui se passe en Russie est absolument abjecte tout autant que ce qui se passe ailleurs de par le monde.
Il a fallu du courage pour donner vie à ce film. Aurez vous celui de le regarder?
Pas trop de trash ici le choc est plutôt psychologique. Une fiction qui a vocation de soulever un problème de société qui dépasse les frontières de la Russie et qui le fait en finesse. Pas de leçon de morale ou de propagande. Des faits, une histoire. Il n'en faut pas plus.
Rien à dire j'ai vraiment apprécié.
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