Ce docu n'est pas désagréable à regarder.
Le scénario est structuré par la présentation des films du bougre, divers intervenants ayant des choses à dire à ce sujet. C'est pas inintéressant, surtout qu'on explore divers thématiques, mais ça reste trop formel, trop factuel et trop adjectivant (c'est-à-dire que chacun aura l'occasion de dire plus d'une fois combien Kubrick était un génie). Ce n'est donc pas inintéressant mais ça aurait pu être plus poussé, chaque film aurait pu être plus questionné. En l'état, en fait, il s'agit d'une bonne mise en bouche pour faire découvrir ce réalisateur à des gens qui ne le connaissent pas mais qui s'intéressent au cinéma. De plus, même s'il reste quelques défauts cités, on sent bien que tout le monde est là pour délivrer une belle image de cet homme. On touche presque à quelque chose d'intéressant quand la fille commence à dire à quel point son père était autoritaire mais c'est vite noyé sous une pluie de compliments envers le réalisateur décédé.
La mise en scène est propre, mêlant interviews, extraits et vieilles vidéos familiales. Les intervenants ont des choses à dire, dommage qu 'on n'en retienne principalement que le positif. Les extraits des films ne sont pas forcément bien choisis, parfois ça complète ce qui est abordé thématiquement, mais parfois ça sert juste d'illustration. Dommage de n'avoir pas poussé plus loin l'analyse de ses films par le biais d'extrait plus connectés (ce n'est pas toujours le cas heureusement). Les vidéos familiales sont plutôt sympas : le type il a vraiment la même sale gueule depuis toujours. M'enfin, dans sa tranche 20-30ans, on peut dire qu'il est beau garçon, un physique particulier mais ça reste beau garçon. Le montage à la fin est un peu pathétique, on dirait que les auteurs ne savaient pas comment terminer le film alors ils ont bazardé des images 'touchantes'.
Bref, on peut qualifier ce documentaire de mise en bouche pour découvrir l'auteur mais c'est surtout l'occasion de répéter combien Kubrick était génial tant d'un point de vue cinématographique que familial.