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On ne regarde pas impunément Star Spangled to Death, gigantesque expérience XP complètement folle retraçant un demi-siècle de l'Histoire des États-Unis d'Amérique par le biais d'un style composite, style principalement formé d'images préexistantes et d'effets visuels et sonores tour à tour agressifs, incongrus et discordants.
Ken Jacobs nous propose là un texte artistique d'une durée de près de 7 heures, parfois passionnant, quelquefois médusant, rarement rassurant, jamais plat. Constitué d'une importante quantité d'extraits cinématographiques, radiophoniques et télévisuels Star Spangled to Death étonne considérablement d'un moment au suivant ; inénarrable, insaisissable l'épreuve proposée par le réalisateur convoque aussi bien les valeurs morales des USA que les recherches scientifiques, sociétales et plastiques de leurs ressortissants.
Peu évident dans son appréhension Star Spangled to Death arbore une forme disparate pas mal déconcertante, se permettant d'offrir quelques passages sciemment limpides et démonstratifs ( l'expérimentation de l'instinct maternel effectué sur un groupe de singes dans le cadre d'un laboratoire de recherches ; le discours manipulateur du vice-président Nixon durant le mandat de Eisenhower...) en même temps que de longues plages expérimentales au cours desquelles Ken Jacobs triture le son et l'image à des fins hallucinatoires. Paradoxale et particulièrement exigeante l'Oeuvre-monstre nécessite une ouverture d'esprit pour le moins conséquente, rappelant de temps à autre les travaux stylistiques de Bill Morrison et l'étrangeté de l'univers de Tony Conrad. Un film épatant.
Créée
le 29 avr. 2019
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