La définition-même du space opera

Sept ans sans aucun film. Trois ans qu'on l'attendait. Voici enfin le onzième film de l'interminable saga Star Trek. Réalisé par le talentueux J.J. Abrams (la série culte Lost, Mission: Impossible 3), ce dernier n'a pas tardé à montrer qu'il peut aisément reprendre une franchise tout en y insufflant un nouveau souffle...

À la base, le film est prévu et considéré comme un reboot de la franchise, où l'on recommence tout à zéro avec un nouveau casting, un nouveau commencement : en somme les origines des héros... Mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, Abrams nous assène soudainement d'un splendide retournement de situation que seuls les fans de la saga et surtout ceux ayant vu Star Trek: Nemesis pourront comprendre ! Je n'en dis pas plus, mais c'est un coup de maitre que d'allier ancien et renouveau dans une cohérence exemplaire.

Quant aux néophytes qui découvrent en ce nouveau film l'univers Star Trek, ils ne peuvent être déçus, le film étant porté par des personnages immédiatement attachants dû à une interprétation sans faille, plaisante et en vogue. Chris Pine est tout bonnement parfait en James Kirk désordonné et charmeur, se confrontant à un Zachary Quinto excellent en nouveau Spock. Le désormais bien connu Karl Urban incarne quant à lui le nouveau Dr. McCoy, toujours aussi peu disposé à des aventures rocambolesques, et les nouveaux venus Zoe Saldaña, le jeune rookie Anton Yelchin, l'improbable John Cho et l'inénarrable Simon Pegg apportent eux aussi un vent de fraicheur à un casting bien dépoussiéré, leurs rôles respectifs étant chacun mis à son diapason...

Viennent également compléter le casting un Eric Bana méconnaissable en méchant Romulien, un Bruce Greenwood parfait en Capitaine Pike (preuve qu'Abrams connait ses classiques) et même un invité inattendu dont je tairais l'identité pour préserver la surprise. Ajoutez beaucoup d'humour, des effets visuels impressionnants n'ayant rien à envier aux derniers Star Wars, de l'action à gogo avec des scènes dantesques (notamment durant l'introduction ou encore lorsque Kirk se retrouve confronté à un monstres des glaces peu accueillants) et vous obtenez un space-opera explosif dont on attend la suite avec impatience.