Khan est colère. L'homme l'a mauvaise d'avoir été laissé avec ses coéquipiers sur une planète isolée par Kirk. Donc dès que l'occasion de se venger lui est donné il la saisit au vol, car il veut rendre la monnaie de sa pièce à son ennemi devenu depuis amiral. Cette aventure spatiale possède un sérieux manque de rythme, c'est le principal défaut de ce film. S'il avait été mieux monté en suppriment tous les éléments qui n'apportent qu'un rallongement inutile aux scènes, la chose passerait bien mieux qu'elle ne le fait en l'état. Côté histoire ce n'est pas d'une immense ingéniosité, tout tourne autour d'un classique récit de vengeance et rien de plus. Les allures des personnages sont réellement kitsch. Les membres d'équipage de Khan sont affublés de superbes brushings, qu'un beau bandeau (pour certains des personnages) vient surligner. La mode des années 80 dans laquelle le film a été tourné est omniprésente. Et pour compléter la panoplie, on nous sert aussi du torse dénudé de corps bodybuildé. C'est assez ringard tout ça. De la bande de vilains seul Khan et son second parlent, les autres sont réduits à faire de la figuration en arrière-plan. Quand le second meure, il garde les yeux ouverts, seulement on voit que son regard change de direction pour regarder Khan alors qu'il est censé être mort. Puis quand l'acteur s'approche de lui, le mort ferme les paupières. Par rapport à l’époque du tournage c'est de la science-fiction de papa, dans le ton et la manière de faire on plus dans le cinéma des années 60 qu'en 80. Plus le film avance plus il devient risible, les phrases et les actions sont parfois tellement ridicules que le rire devient obligatoire. Ainsi lors du dernier au revoir à l'un des personnages(il faut garder le mystère) l'un des hommes de l'entreprise sort une cornemuse comme à l'enterrement d'un flic irlandais. Le gars a apporté son instrument sur le vaisseau, car on sait jamais il pourrait avoir à en jouer. Et il a bien fait. Toute la dernière partie atteint le sommet de la drôlerie. C'est du tragicomique involontaire et c'est peut-être bien ce qu'il y a de plus savoureux, quand l'humour est involontaire.