La randonnée de l'espace 2
Tout d'abord, il faut comprendre que Star Trek est une franchise qui a son rythme (assez lent faut le reconnaitre, vitesse mamie en goguette dans sa R5) et est un peu cheap mais vraiment généreuse et essaie parfois d'interroger son spectateur: Faut il se fier à une femme verte? Peut on laisser un cyborg détruire l'humanité? Et est ce qu'être Noire et standardiste, c'est pas un peu un pléonasme? (Le genre de préoccupations que dédaigne totalement Star Wars, même si ma préférence va à cette franchise)
Dans ce volet, Kirk promu Amiral, se cherche un petit peu. Fini les randonnées spatiales, bienvenue bureaucratie! Serait il temps de raccrocher les gants (à l'inverse de Rocky) et comprendre que quand on a pris de la bouteille il vaut mieux s'asseoir que de se coucher?
Alors qu'il est chargé de l'inspection de l'Enterprise maintenant commandé par Spock, il reçoit un appel d'une ancienne maitresse: Carol Marcus. Starfleet tenterait de lui dérober une de ses inventions. Mais en réalité une vieille connaissance de James Kirk est derrière tout ça: Khan Noonien Singh!
Il faut aussi comprendre que "La colère de Khan" est la suite d'un épisode (de la série originale) qui était déjà une réflexion sur l'eugénisme (n'oublions pas que Khan et ses petits camarades sont des être créés artificiellements puis abandonnés sur une planète par Kirk) ce qui justifie parfaitement sa vengeance et nuance un peu le manichéisme de l'intrigue classique gentils vs méchants.
Si le premier passage au cinéma de la franchise est génial parce qu'il t'introduit à l'univers (et que comme moi, tu n'as aucune connaissance de la série à la base), le 2nd se dirige plutôt vers les fans de la 1ère heure et est moins basé sur des questions philosophiques (ce qui est l'aspect qui m'a immédiatement accroché au 1er film)
Les relations entre Spock et Kirk sont plus fouillées (en revanche certains personnages passent carrément inaperçus ou ne servent à rien: oui, vous les Uhura, Scotty et Sulu!) et surtout c'est le regard posé sur Kirk qui m'a interpellé, ce héros badass en pleine crise de la cinquantaine et qui devra faire face, en un laps de temps assez court, à un amour perdu, un fils caché et la perte d'un ami.
Après je reste objectif, c'est pas un PUTAIN DE CHEF D'OEUVRE, mais en tout cas j'aime bien découvrir cette franchise qu'on nous a toujours vendue comme un produit pour ados attardés.