Bien qu'ayant définitivement boosté la saga sur grand écran après un premier opus ambitieux mais n'ayant pas satisfait le public, The Wrath of Khan avait quelque peu courroucé les fans de la première heure par le biais d'un final nous montrant la mort d'un personnage emblématique. Pas fous et profitant du succès de ce deuxième épisode, les dirigeants de la Paramount décident de mettre en chantier une suite directe, centrée sur la renaissance de Spock.
Confié au comédien Leonard Nimoy suite au désistement d'un Nicholas Meyer excédé par les modifications effectuées sur son long-métrage, ce troisième volet se place donc comme un prolongement du précédent, débutant sur ses derniers instants. Une continuité appréciable, que l'on retrouvera d'ailleurs dans le quatrième opus, également réalisé par l'interprète de Spock.
Mais condamné à tourner autour d'une résolution que l'on devine avant même d'avoir vu le film, le script peine à rendre tout cela palpitant, malgré l'ajout d'un conflit avec les célèbres Klingons. L'ensemble se suit sans réel déplaisir mais sans grand intérêt non plus, la mise en scène correcte mais impersonnelle de Nimoy ne parvenant pas de son côté à retranscrire l'émotion qu'aurait dû provoquer une poignée de séquences potentiellement tragiques.
Arc indispensable ou simple épisode de transition, Star Trek 3 divisera sûrement les fans et c'est tant mieux. Pour ma part, malgré quelques qualités purement formelles (effets spéciaux efficaces, un ou deux plans magnifiques...), il demeure un des plus faibles de la première période.