Entre film brouillon pour le prochain Star Wars et blockbuster de l'été calibré pour plaire à tout le monde. "Star Treck Into Darkness" réussi son pari tout du moins financièrement.
Souffrant du syndrome "Avengers" à base de scénario "pouet pouet boom boom" et de mise en scène parfois inspiré, souvent chaotique.
On prend donc les mêmes et on recommence, on efface toutes les relations qu'on avait instaurées dans le premier volet (ce qui faisait sa force) et on se contente de balancer des punchline toutes les 3 minutes, histoire de nous faire marrer et oublier l'intrigue qui n'a pas grandement d’intérêt. En même temps quand on s'attarde sur les anciens projets des scénaristes, on sait ou on mets les pieds. Le procédé fonctionne, on passe un bon moment en attendant la prochaine scène d'action. Car c'est bien là la force de ce deuxième volet, l’enchaînement des morceaux de bravoure, les fight intergalactiques, un space opéra comme on a pas vu depuis longtemps!
On pose donc son cerveau et on apprécie.
Les acteurs font le boulot correctement avec la soupe qu'on leur donne, mais les dialogues sont malheureusement écrit de la même façon pour tous, du coup les personnages secondaires deviennent anecdotiques voir inexistants. Seul Spock et Khan semblent bénéficier d'un minimum d'intention scénaristique, même si ça ne vole pas très haut. Les autres sont juste là pour balancer du gag et se foutre de la gueule de Spock quand Kirk n'est pas là pour le faire lui meme.
Heureusement J.J Abrams dispose d'un atout de poids: Benedict Cumberbatch, l'acteur anglais vole la vedette et crève l'écran dès qu'il apparaît. Pleurant, s'énervant, jouant sur commande, l'acteur passe par un panel d'émotions de façon magistral. véritable protagoniste du film, le bougre se paye même le luxe d'être la tète d'affiche. Tout ceci donne encore plus envie de voir la saison 3 de Sherlock.
Question mise en scène J.J est loin d’être un manchot et a appris de ses anciens films. Sa réalisation fait beaucoup moins téléfilm que sur ses précédentes œuvres. Mais sa force reste dans le timing et le montage. Les scènes d’émotions sont timées à la perfection, mais perdent de leurs impacts car les relations antérieures sont souvent ridicules et désamorcent tout l'intensité dramatique.
Donc en résumé:
HiHi
Boom Boom bing ZIng paf
HiHi
Boom Boom bing ZIng paf
HiHi
Boom Boom bing ZIng paf
snif
Boom Boom bing ZIng paf bim zoung BAM BOOM BAMM
tout ça entrecoupé de mecs en pyjamas qui appuie au hasard sur des boutons de toutes les couleurs
Tout ça s'annonce plutôt bien pour le prochain Star Wars. De toute façon, soyons honnête ça ne peut pas être pire que Georges Lucas.