A dose homéopathique, pourquoi pas ?
La diète des blockbusters a du bon. Au bout d'un moment, on reprend plaisir, de temps à autre, à partir dans l'espace pour des trucs totalement improbables, sans épaisseur, selon un cahier des charges ultra déterminé. Le patriotisme, le code de l'honneur, le combat sur le toit d'un aéronef en plein vol, tout est dans la redite et les répliques pseudo blasées ultrabrite.
Il n'empêche. Pour peu qu'on accepte ces conditions de consommateurs, certains produits sont plus rances que d'autres et vous prennent plus ou moins pour un abruti. On ne peut nier la qualité visuelle de certaines séquences, le plaisir apparemment sincère du réalisateur de jouer avec des engins spatiaux et, surtout, la modestie du scénario et de son traitement. Sur un film pas trop long (deux bonnes heures si l'on enlève le générique), le récit tourne autour d'une seule quête et prend le temps de la développer, ce qui, exception faite des dix dernières minutes forcément grand-guignolesques, nous plonge dans un film presque old school avec les effets visuels d'aujourd'hui qui, affirmons-le, dépassent de loin en finesse la laideur des grosses machines alentours. Même si, c'est vrai, les lens flares, ça va cinq minutes.