Par-delà les nuages.

Le space-opera mythique de George Lucas ayant cassé la baraque à la surprise générale, la concurrence se devait de contre-attaquer avec un projet encore plus épique. La paramount y voit donc l'occasion de porter enfin à l'écran les aventures de l'équipage de l'USS Enterprise, dont le succès ne se dément pas grâce aux rediffusions.

A la barre de cette première incursion cinématographique, le vétéran Robert Wise, épaulé par John Dykstra et Douglas Trumbull aux effets visuels, Jerry Goldsmith à la musique et même par Isaac Asimov, ici consultant. Lorgnant sans vergogne vers le "2001" de Kubrick, l'intrigue vogue carrément dans les eaux de la métaphysique, proposant un récit certes maladroit et parfois risible mais qui a le mérite d'être bien plus ambitieux qu'un simple ersatz de "Star Wars".

Prenant une bonne heure pour démarrer, le film de Wise souffre d'un rythme soporifique et d'une mise en scène peu inspirée, Wise n'ayant pas franchement l'air d'être captivé par ce qu'il filme. Heureusement, il émane de ce premier volet un certain charme retro, dû en grande partie à la réunion du légendaire équipage, dont le meilleur est finalement les expérimentations graphiques de Douglas Trumbull (même si ce dernier n'aura eu ni le temps ni l'argent nécessaire pour achever correctement ses délires) et la partition géniale de Jerry Goldsmith.