Attention, la critique que vous vous apprêtez à lire est plus une chronique de mon existence vis à vis de la prélogie Star Wars et de son interprète féminine principale. Mon avis sur le film souffre d’une subjectivité que je ne peux nier étant donné que l’Attaque des clones fut ma porte d’entrée (avec plusieurs serrures à déverrouiller) vers l’univers de George Lucas.
Ces vacances de Noël, j’ai profité du coffret blu-ray de mon jeune cousin pour revivre la saga Star Wars. Après le V mardi 24 (on avait vu la fin du VII qui passait sur TF1 la veille, à chaque fois la famille était autour, critiquant à tout va comme ma sœur : "c'est nul", mon père : "c'est simpliste" ou ma grand-mère de 82 ans : "c'est horrible"), je décidai de m’attaquer de nouveau à la prélogie le jour de Noël (ça répond à peu de logique mais j’ai le VI en DVD et je l’ai déjà vu deux fois alors que La Menace fantôme n’avait subi qu’un seul visionnage de ma part)... je voulais en effet revoir cet épisode I dont la piètre réputation avait sûrement entaché mon jugement il y a une petite dizaine d’années quand je l’avais vu pour la première fois (des années après les autres, c’est un peu con mais c’est comme ça)
Je voulais m’assurer si Jar Jar Binks était aussi ridicule qu’on ne le dit, si la théorie qui fait de lui un Sith était plausible, puis aussi revoir la grandiose course de modules et bien sûr le visage de Padmé/Natalie Portman (c’est marrant qu’ils ont pris une juive pr jouer une Amidalah...amie d’Allah, lol)
Au final, j’avais bien aimé. Il y avait moins de temps faibles que dans mon souvenir. Liam Neeson était au top. Seuls peut-être les traits et l’animation grossiers du vice-roi de la Fédération du commerce et de son acolyte m’agressaient la rétine.
Natalie, elle, était jeune (17 ans) et semblait assez perdue, pas à l’aise, en retrait mais en même temps, ça colle au personnage (jeune, qui joue une reine se faisant passer pour une courtisane) et puis elle a aussi déclaré que jouer sur fond vert était éprouvant et c’était la première fois pour elle...
Mais j’avais hâte de la retrouver le lendemain matin dans l’épisode II. On était le jeudi 26 décembre et je venais de prendre mon petit-déjeuner avec mon oncle et ma tante. Mon cousin, ma sœur et mon père s’étaient levés un peu plus tôt pour prendre le RER D et aller à Paris... un jour de grève de la RATP les fous... Je mis le blu-ray dans le lecteur et entamai le film. Il faisait beau dehors et la pièce était baignée de lumière sans qu’aucun des rayons du soleil ne viennent heurter l’écran et ainsi gâcher le visionnage. L’atmosphère était ainsi parfaite. On se serait cru sur Naboo (de souffle) où je n’ai jamais vu la pluie...
C’étaient en tout cas les conditions les plus optimales que j’ai connues pour visionner cet épisode. La dernière fois, je m’étais endormi dans mon lit un peu avant la fin, le regard oblique je portai au petit téléviseur de mon appart avait succombé à mes paupières. C’était il y a deux ans, un peu avant Noël, et le film (comme toujours avant la sortie d’un nouveau film de la saga) passait sur une chaîne privée... Avec le début tardif et les pubs, le film finissait très tard et je devais être claqué après une journée à ne foutre pas grand-chose (j’étais alors étudiant).
Première rencontre
Mais là, je le regardai sans vaciller comme la première fois, un jour de vacances de Noël avec mon meilleur ami, du temps où mes parents avaient Canal + (ça devrait alors être en décembre 2006...)
Car bien que mon premier contact avec Star Wars fut ce film, j'avais vu l'épisode III un an plus tôt (sur une petite télé le jour de Noël, le DVD étant un cadeau que mon cousin avait reçu) et j'avais si je me souviens bien aussi découvert Un nouvel espoir à la télé mais pourtant donc l'Attaque des clones m'avait marquée enfant.
C'était un jour d'avril 2002. Je devais être au cinéma, sûrement pour voir un film d'animation et je n'oublierai jamais la bande annonce.Cette bande annonce où je découvris Natalie (et Hayden mais lui, on s'en fout un peu...). J'avais neuf ans et j'étais trop jeune pour espérer convaincre mes parents d'aller voir le film. Mais déjà, je n'en avais que pour elle. Alors, je vous dis pas en 2006, à 14 ans quand je l'ai vue dans sa combinaison blanche lacérée sur Geonosis... J'étais émoustillé à jamais. A l'époque, les manœuvres politiques de Palpatine, tout ça, me passaient sûrement un peu au-dessus de la tête...
Pour tout dire à l'été 2013 (je sais que c'était en 2013 car j'écrivais beaucoup se poèmes à l'époque après la mort clinique de ma PlayStation portable un dimanche d'avril lors duquel Djokovic avait remporté le tournoi de Monte-Carlo), j'avais même commencé à écrire un poème à Natalie Portman. Ça devait commencer par un truc du genre : "la première fois que j'étais vu c'était sur une toile/ Dans une bande annonce pour la guerre des étoiles" et puis bon ça s'était arrêté très vite car je me suis dit que je n'avais aucune adresse pour lui envoyer... (c'est con ça partait bien non ?)
Regards croisés
À l'époque je n'imaginais vraiment pas me retrouver nez à nez avec elle. C'est pourtant ce qu'il s'est passé (enfin on était à trois ou quatre mètres l'un de l'autre) un mardi de mai 2015.
Il faisait beau (toujours quand Natalie est dans les parages) et je rentrai de Paris où j'étais venu passer un concours pour une école de journalisme (spoiler : c'est pas passé trop loin mais je ne l'ai pas réussi). J'étais donc dans un terminal de l'aéroport attendant mon avion pour Blagnac en train de jouer à Fifa 15 sur une PlayStation mise à disposition (on était à l'heure de jeu et y avait 1-1 entre Liverpool et Manchester City). À un moment je me suis retourné, j' avais entendu parler dans mon dos. C'était un petit garçon et deux femmes. L'une d'elles me disait quelque-chose. Je la fixai et elle me regarda. Elle était petite et menue, habillée d'un haut blanc. C'était Mme Millepied avec sa progéniture et sûrement la gouvernante). Je n'y croyais pas trop mais bon je savais qu'elle avait un enfant en bas âge donc ça collait. Je me retournai une seconde fois, la regardant de nouveau. Elle était en train de mettre ses lunettes de soleil blanche et orange. Je traduisis ce geste par "j'ai vu que tu m'as reconnue. Évite de m'afficher maintenant steplaît". Je m'abstins donc d'aller lui parler, d'autant qu'y avait toujours match nul sur ma partie FIFA je vous le rappelle. Quasiment au même moment, mon père m'appela (ah oui, il avait décidé de m'accompagner pour aller voir une expo et aussi pour m'assurer que je rate ni l'avion ni le réveil avant le concours...) car notre avion allait partir. Je vis en me dirigeant vers la porte que celle juste à côté était pour un embarquement pour Nice.
Une fille dans la file d'attente dit aussi qu'elle avait reconnue Natalie Portman... Je n'avais pas rêvé. Le lendemain le festival de Cannes débutait. Benjamin Millepied était le metteur en scène de la cérémonie d'ouverture (tout s'explique) et je vis le couple sur la lucarne cathodique de ma résidence étudiante... Elle avait déjà son guide, Natalie, Natalie (Gilbert Bécaud style).
Et revoir l'épisode II m'a replongé dans tout cela. Dans cette douce nostalgie. Comme quand j'étais ado et que je m'imaginais que c'était moi qui m'allongeait dans les prés avec elle ou l'épouser au lac de Garde... Depuis, je m'imagine recroiser Natalie mais il faudrait peut-être que je déménage (j'ai du coup appris qu'elle avait quitté la France en 2016) ou que je change de journal (cette année, j'ai fait des interviews de Bigard et de Baffie, c'est moins glamour)... Reste ses morceaux de rap avec le Saturday Night Live que je me plais à écouter et les films bien sûr, de Mars attacks à Jackie... Il restera toujours les films...