Le meilleur de la nouvelle trilogie pour ne pas dire le moins mauvais. Cependant, George Lucas ne tient pas toutes ses promesses, bâcle certaines importances scénaristiques et se consacre à des scènes de batailles dantesques et des combats au sabre laser, persuadé que sa saga ne se résume qu'à cela. La Revanche des Sith était un épisode final censé apporter un réel lien entre la prélogie et l'ancienne trilogie mais ne fait que répondre avec prévisibilité à des questions posées dans les deux précédents films...
Nous découvrons donc comment se finit la fameuse Guerre des Clones, comment sont introduits les stormstroopers au sein de l'Empire, comment ont disparu les Jedi (plus bâclé tu meurs) et comment Anakin Skywalker sombre dans le côté obscur tandis que nous découvrons avec étonnement que Dark Sidious est en fait le Chancelier Palpatine. Je le répète : la prévisibilité est le mot d'ordre.
Un mot d'ordre par ailleurs bien emboité par la facilité tant les moments les plus épiques, ceux que l'on attendait depuis des décennies se retrouvent ici torchés en quelques plans : la naissance de Luke et Leia, la transformation en Dark Vador, l'âge révolu des Sith (où sont-ils par ailleurs ?), l'exil d'Obi-Wan et Yoda, etc... De plus, aucune explication logique n'est donnée quant au changement radical de look entre l'ancienne et la nouvelle trilogie (un plan entre deux scènes suffira). George Lucas s'est donc définitivement fourvoyé.
Ceci dit, le spectacle peut demeurer parfois ahurissant de beauté, les prodiges d'ILM ayant fait un boulot remarquable, les effets visuels étant somptueux, tout comme la musique d'un John Williams toujours plus inspiré, comblant donc un scénario qui bat trop souvent de l'aile. Au final, un troisième épisode qui boucle maladroitement une saga éternellement en chantier, source d'inspiration pour les fans insatiables toujours en proie à leur imagination...