Selon moi, ce 3e volet est clairement le meilleur. Les deux premiers volets ne faisant que nous préparer à ce dénouement final. Le ton est très sombre, l’histoire devient plus complexe et dense.
Le jeu d’Hayden Christensen reste malheureusement très moyen. C’est dommage.
Visuellement le film est magnifique. J’ai particulièrement aimé les vues de la ville aussi bien de jour que de nuit.
Revenge of the Sith nous raconte comment Anakin est passé du côté de la force obscure. Il n’a pas d’abord été poussé par un désir de toute puissance personnelle, mais par la peur de perdre Padmé. Et c’est cette peur qui déclenchera ce qu’il redoute, provoquant lui-même ce qu’il cherchait à empêcher. C’est un phénomène psychologique bien connu…
On peut dire que Dark Vador naît au moment où Anakin tue les padawans. Acte d’une grande cruauté et d’une totale injustice, il bascule à ce moment entièrement du côté de l’obscurité.
Pourtant, Anakin n’est pas seul responsable de ce basculement du côté des forces obscures. Les Jedi se montrent méfiants envers lui et l’excluent. On peut dire que l’avenir leur donne raison. Mais peut-être que l’inclusion et la confiance aurait aidé Anakin à ne pas basculer.
La chute est totale. Anakin est déshumanisé : dans son corps, dans son esprit, dans ses relations (il s’est coupé de son maître, des Jedis et il a été la cause involontaire de la mort de Padmé). Enfermé dans la ferraille, il est prisonnier de ses choix, semble-t-il pour toujours…
Il est intéressant de remarquer que le code par avec lequel Dark Sidious / Palpatine déclenche la prise de pouvoir est le numéro 66 : le chiffre de la bête dans la Bible, le chiffre de Satan. Sur fond d’images apocalyptiques, un monde s’écroule et un autre surgit, celui de la dictature.
Si le film est sombre, il se termine sur une note d’espoir avec la naissance des deux bébés : Luke et Leïa, placés en sûreté chacun de leur côté. Obi Wan se réfugie au désert dans l’attente du bon moment. Le lien est ainsi établi avec la suite de l’histoire qui a initié la saga.