"Tu étais comme mon frère ! - T'es bien trop barbu pour ça !"
Le jour de sa sortie, mardi au soir, j'étais dans la fil d'attente. Comme beaucoup, je m'étais pointé à la séance de minuit et quart histoire d'être l'un des premiers à voir le dernier épisode filmique de la saga. Deux heures plus tard, j'en ressors étourdi, apprends qu'on doit ramener un ami à une heure de là et rentre me coucher à quatre heures du matin. Levé à sept heures, direction la fac, la tronche dans le pâté, j'oublie mon sac, me retrouve sans affaire, dors éveillé... Est-ce que ça en valait la peine ? Pour l'aventure, oui. Pour le film...
Ouais, l'intro est crocrobien, on rigole, on poutre des droïdes, on sauve des milliers de vie... on dirait un épisode de Clone Wars, la série animée, la direction artistique en moins. Retour à la bataille pour Obiwan, on s'ennuie, le Jedi mène la guerre seul, à cheval sur son varandinde. Pendant ce temps, Anakin subit la corruption la plus easy du monde et son revirement, pour peu qu'on ait pas tâté un peu de l'univers étendu, paraît si facile qu'on se dit parfois que Palpatine aurait pu dès le début lui promettre des cookies, ça aurait été moins fastidieux pour un résultat équivalent. Je passe sous silence la pire des répliques du film, "Je suis si malheureuse", que l'on doit à l'indigente Padmé, interprétée par une Nathalie Portman qui sait que son texte est très malheureux lui aussi et semble vouloir le garder pour elle.
Mais... j'aime Star Wars. Son univers coloré, ses Jedi (même les insipides, c'est dire !), ses vaisseaux, ses combats. J'aime voir Coruscant sous le coucher de soleil et les horizons des planètes lointaines. Et j'aime Dark Vador. Alors certes, Hayden n'aurait pas été mon choix premier, mais il sauve les meubles dans ce dernier opus. Mais de toute façon, ce n'est pas Hayden que j'ai vu, c'est Anakin. Anakin qui entre dans le Temple Jedi suivi des Clones Troopers. Anakin qui débarque sur Mustafar pour tuer la tête de la Corporation. Anakin qui hurle à Obiwan un "Je te hais" du plus profond de ses tripes. Rien que pour ça, ça vaut tout de même sept. Pour les adieux à Star Wars au cinéma et pour voir une dernière fois le destin brisé d'Anakin, Elu de la Force.