Premier volet de la dernière trilogie en date de Star Wars, The Force Awakens ouvre le bal. Très vite, cela sent le déjà vu, mais plutôt comme un acte de mémoire que comme une bête répétition.
Cette trilogie se situe 30 ans après la destruction de la seconde étoile de la mort. A une époque où le Premier Ordre tente de faire ressurgir l’Empire : Luke Skywalker, Han Solo, le faucon millenium, appartiennent à la légende pour les jeunes générations. Si c’est le cas dans l’histoire, c’est également le cas dans le monde réel. Cette Saga avec ses personnages est devenue une « légende » et cela a dû être émouvant pour les jeunes acteurs de jouer à leur tour à l’intérieur de cette histoire et de prendre leur place dans ce monde.
Quelques héros de la première trilogie sont présents, vieillis de 30 ans… Je nomme seulement Hans Solo. Harrison Ford a pris de la bouteille dans son jeu d’acteur, je le trouve plus convaincant ici que 30 ans plus tôt…
Mais surtout, de nouveaux personnages font leur apparition. Cependant, la plupart ont un petit quelque chose qui rappelle les personnages anciens.
* Dolek ressemble visuellement à Dark Vador, cependant dès le départ on connaît son identité. Fils de Han Solo et de Leia, il est le petit-fils de Dark Vador… On a droit à la même thématique que la première trilogie : Dolek a basculé du côté de la force obscur et l’enjeu est de le récupérer. Han Solo, comme Luke autrefois dit : « il y a encore de la lumière en lui, je le sais ». Cependant la thématique n’est pas absolument identique. Alors que Anakin avait lutté pour ne pas tomber du côté de la force obscure, avant de devenir Dark Vador ; Dolek, passé du côté de la force obscure, lutte pour ne pas revenir du côté de la lumière…
Je trouve Adam Driver charismatique dans ce rôle. Contrairement à beaucoup d’autres, je trouve qu’il ne perd pas en puissance quand il retire le masque. Il a un visage expressif qui fait passer ses doutes, ses luttes intérieures. Ce masque, que plusieurs personnages lui demandent de retirer, est une béquille psychologique. Dès qu’il l’enlève, il devient vulnérable et insécurisé.
* BB-8 Le droïde rappelle R2-D2 : même silhouette en plus rondouillard, même personnalité
* Maka fait penser à Yoda. Bien qu’elle ne soit pas un Jedi, elle connaît la Force. C’est elle qui en parle à Rey : « elle est à l’intérieur et autour de tout ce qui vit. Ferme les yeux, ressens-le, la lumière, elle a toujours été là, Elle te guidera. » En quelques mots, elle vient d’initier Rey.
* Finn, dans un premier temps, cherche surtout à sauver sa peau et se sauve dès qu’il peut. Cela nous rappelle le comportement de Han Solo.
* Il est à nouveau question d’une Étoile noire, plus grande, plus puissante. Il fallait bien qu’elle ait un plus…
* Et bien sûr, nous retrouvons le contexte de la dictature et de la rébellion.
Si cet opus a fait clairement le choix de reprendre les éléments de la première trilogie, elle les modifie, et même leur donne une issue totalement différente. On a plaisir à retrouver l’univers Star Wars. Et la superbe finale sur l’île où Luke vit en ermite donne envie de connaître la suite.