The Last Jedi est l'épisode le mieux réalisé de cette nouvelle trilogie, un peu plus inventif et un peu plus cohérent. Le rythme prend le temps de respirer, parfois un peu trop d'ailleurs, mais au moins la temporalité est mieux gérée que dans l'étron qui suit. Même si l'on est bien loin de la perfection... Les batailles sont magnifiques, par contre quasiment deux tiers du film nous font bailler aux corneilles. Les personnages ont un peu plus de corps, même si leur caractérisation est bancale. Par contre certains sont ridicules, comme le Général Hux par exemple, mais bon... Le pire reste à venir.
Le scénario n'est pas trop mauvais, cependant il est diablement mal raconté, et beaucoup de séquences n'apportent rien à l'histoire : le passage au casino, les péripéties de Finn et Rose... tout ça alourdit un film qui a déjà du mal à se sublimer. Ce qui est bien chiant aussi, ce sont tous ces dialogues creux entre Rey et Kylo, dialogues prononcés à distance, qui rend la narration un peu conne et futile. L'humour débile est un peu trop présent, même s'il se fait plus timide que dans les autres épisodes. On soupire tout de même beaucoup face à des ficelles scénaristiques bien trop évidentes, et le comportement des personnages peut vite devenir exaspérant (Luke qui s'essuie l'épaule après la rafale de blast, Finn et Rose qui causent, le passage éclair de Del Toro, le Supreme Leader qui se fait avoir comme un bleu alors qu'il est sensé maîtriser la Force...). On sent tout de même une intention de vouloir raconter des choses, mais on ne sait pas trop quoi.
Beaucoup de remplissage inutile dans ce film, des concepts un peu aberrants sur la famille et la Force... Mais on est encore loin du désastre de l'épisode IX. Le fan service est un peu moins appuyé que chez son prédécesseur et ce n'est pas un mal ! Même si on a quand même l'impression d'être pris pour des cons (coucou Yoda) dans cette épopée sans beaucoup de saveur. Bref, je n'ai pas envie de m'étaler plus longtemps sur ce film qui ne restera sûrement pas dans les mémoires, malgré ses visuels impressionnants.