Une fuite en avant, mais en vitesse lumière s'il vous plait.

Lorsque j'étais sorti de The Force Awoken, j'étais un poil sceptique, JJ Abrahms avait (à mes yeux) clairement pompé le scénario de Star wars IV sous prétexte de remettre les fans sur les rails et ne pas trop les perturber, ces pauvres bichou, vous comprenez ils sont sensibles.
Du coup on avait trouvé une planète de sable, une héroïne qui vit dans ce trou paumé, on met un peu de dose de nostalgie avec Han solo, un empire 2.0 qui ressemble autant qu'aux nazis du précédent, on rajoute une base de la taille d'une planète avec autant de failles que l'étoile noire, on fait tout péter : emballez, c'est pesé.

Au final on avait plein de question : Qui est Rey, d'ou est-ce qu'elle tiens sa maîtrise de la Force, ou encore qui est Snoke, cet Empereur Palpatine 2.0 passé sous tous les radars dans les précédents Star wars malgré sa force apparente et qui a réussi à recréer un empire de malade ?
Au final on a soit des réponses peu satisfaisantes à ces question :

Soit pas de réponses du tout :

Puisqu'on est dans les choses qui fachent, l'humour en fait partie.
Je comprends que Disney ai racheté la licence et du coup qu'on ai envie de faire marrer le spectateur, mais Poe qui fait comme si la ligne télécom du croiseur semblant ne pas marcher : non.
Luke qui balance son sabre comme si c'était une vieille chaussette après la scène de fin plutôt pas mal de l'épisode précédent ou encore ces espèce de Pingouins/Phoques/Otaries/tout ce que vous voulez seulement présent pour faire des cris dans le but évident de vous faire acheter les peluches à la sortie, ça m'a légèrement saoulé. Mais bon, c'est Disney hein, on va pas trop en demander non plus, ils ont un tas de gens au service marketing à faire vivre.

On va aussi passez sur les choix scénaristiques moyens bof, par exemple essayer de copier encore une fois des éléments de l'Empire contre attaque avec un peu moins de classe que son ancêtre : La trahison du craker de code (Benicio Del Toro tiens d'ailleurs le double rôle de traître PLUS chasseur de prime) qui, contrairement à celle de Lando, ne me fais ni chaud ni froid. D'ailleurs ce mec n'a même pas de véritable scène de sortie quand j'y repense.
Le fait que Rey devienne encore plus pétée alors qu'elle n'a reçu que deux leçons sur trois de la part de Luke. Ou encore cette scène assez déroutante ou Kylo révèle la nature des parents de Rey à celle-ci, puis lui demande de la rejoindre pour régner sur la galaxie, avant de rajouter un pitoyable "please" (Même papy Vador a fait un facepalm devant celle là, lui au moins était le père de Luke et avait une vraie valeur d'échange).
Je suis aussi dégoûté par la séquence avec Yoda et Luke, c'était la plus ratée de toute : Un globi boulga de nostalgie + humour + séquence d'entrainement maître-élève de l'Empire Contre-attaque tavu, le tout gâché je ne sais comment..

Je crois que j'ai tout dis sur ce dont je pouvais râler, ça a pris du temps mais en vrai c'est totalement mineur à coté de la joie que j'ai eu à regarder le film, parce que lorsqu'on voit le précédent film, fait par JJ Abrahms, on peut clairement dire que Rian Johnson a posé ses couilles sur la table.

La sauce prend bien, elle monte lentement mais l'enjeu est présent dès le début : la base rebelle est attaquée, on doit fuir de toute urgence (Ce me rappelle Hoth tout ça).
Une chose qui m'a réellement fait plaisir : les combats spatiaux.
C'est une chose que Rogue One faisait merveilleusement bien et qui a été parfaitement repris. J'insiste parce que les scènes dans l'espace sont un véritable plaisir visuel. Les combats s'engagent dès le début, on a même un croiseur lourd avec une artillerie de taré qui en prend bien pour son grade.
S'ensuit une véritable course poursuite, une fuite en avant de 2h30 dans l'espace digne du dernier Mad Max ou la flotte rebelle va subir tous les revers et pertes possibles, les "gentils" en prennent plein la gueule, ils le sentent passer et ça fait plaisir à voir.

On va la faire courte mais déjà les star destroyer qui se décapitaient dans Rogue One c'était jouissif.
Alors coté effet spéciaux, quand on voit comment on est gâté du début à la fin, on ne peut que se régaler. Et le plus beau plan du film a lieu dans.. allez.. vous y êtes presque... l'espace ! Bravo !
Un vaisseau mère coupé en deux dans la plus grande des violences (Silencieuse, ce moment est magnifique) à un moment d'une grosse intensité.
On se croit déjà proche de la fin à ce moment là alors que c'est pas du tout le cas.

On a aussi droit à des péripéties sympa, Finn qui part en balade pour sauver la flotte rebelle par exemple (mais bon, on sent qu'on sait pas trop quoi faire de Boyega en vrai), ou l'entrainement de Rey qui vire à l'introspection avec une connexion wifi mentale qui vaut la fibre optique X 10 000 pour discuter avec Kylo Ren en même temps.

D'ailleurs pour un film qui s'appelle The Last Jedi, ça manque pas mal d'entrechoquements de sabre laser, mais quand ça arrive, ça donne quelque chose de très bon !
Je tiens à faire une mention spéciale à la séquence "Luke is back, and he's out of bubble gum" qui est d'une classe incommensurable. Ça me manquait, cet aspect Maitre Jedi absent dans le précédent épisode malgré une sorte de figure paternaliste avec Han.

Si je devais établir une conclusion, je la baserais sur Kylo Ren, j'espérais le voir évoluer et j'étais même optimiste. Il a effectivement changé, mais garde ce trait de caractère "gamin colérique" que je n'aimais pas avant et qu'il partage avec son aîné Anakin.

Le film a tout de même pris des risques, beaucoup plus que son prédécesseur, il fait tout en mieux : Plus long, plus beau, plus épique, plus développé avec des moments de bravoures qui ressemblent à Rogue One, c'est tout à son honneur.
Et puis je pense que la licence mérite une sorte de désacralisation des anciens épisodes (sauf quand ils cherchent à salement copier dessus, là on se doit de bombarder l'ambulance).
Ça permettrais aux gens d'être plus ouvert sur le film, plutôt que de râler sur des soit disant viols d'enfance, George est déjà passé par là ils y a déjà quelque années et votre enfance s'en est remise après ses trois derniers coups.