Je n’ai pas aimé le septième Star Wars, qui est un mauvais film sans créativité, copié-collé sur les classiques et qui a la finesse d’écriture et l’esthétisme d’un Marvel. Mais je lui reconnais qu’il est divertissant, contrairement à sa suite.
J’étais loin d’imaginer qu’on puisse faire pire à ce point.
Non content de déféquer allègrement sur l’essence de la saga originale, ce huitième film ruine toutes les tentatives (certes très critiquables) du septième, sans apporter de nouvelles intrigues.
Rarement ai-je passé un moment en salle aussi long et ennuyeux. Deux heures trente de vide intersidéral, à regarder une mythologie se faire ridiculiser, à supporter un humour lourdingue qui ferait passer celui des Gardiens de la Galaxie pour un chef-d’œuvre de subtilité.
Rarement ai-je trouvé un film aussi mauvais. C’est honteux quand on considère les moyens qu’il y a derrière.
Bien sûr, on pourrait se mettre à se poser des questions, du style :
« Eh mais, si l’on peut envoyer un projectile à la vitesse de la lumière pour détruire un vaisseau aussi radicalement, pourquoi n’est-ce pas l’arme lourde principale de cet univers, plutôt que des canons qui mettent des plombes à charger ? »
Mais ce ne serait que détailler les innombrables défauts et incohérences de ce fouillis d’écriture maladroite et de mise en scène foireuse qu’est « Les Derniers Jedi ».
Pour couronner le tout, aucun, je dis bien aucun combat du film n’a le moindre intérêt, il n’y a pas de spectacle. Pas de souffle épique (le peu qu’il y aurait est vite brisé par un humour mal placé) Il me semble que c’est tout du même un critère majeur dans une telle œuvre, mais apparemment les gens sont contents quand même.
Moi, je m’en fous de Star Wars. J’aime ou je n’aime pas. Quand je pense à Rogue One, ça oui c’était vraiment bien, c’était esthétique, impressionnant, un bon film de guerre, de l’humour ciselé parfaitement, des personnages bien construits, et ça développait vraiment l’univers, bien plus que ne le fait la nouvelle trilogie.
Rogue One, c’est nouveau et j’aime. Comme quoi c’est possible de moderniser tout en restant bien.
En fait je ne vais pas continuer à écrire sur ce film minable qui insulte l’art, parce que ça me saoule. Ça me saoule que je sois en train de vous parler de ça alors que je ferais mieux d’écrire sur des films qui méritent l’attention, pas sur un produit de divertissement fast-food irrespectueux de tout.
Et ça me saoule d’autant plus de voir d’aussi bonnes notes même de la part de ceux que je considère comme ayant des goûts proches des miens.
Réveillez-vous un peu, ce film est une arnaque, encore plus que le 7, et ce n’est pas peu dire.
Faut arrêter. Faut arrêter de sortir des albums de Lucky Luke et d’Astérix quand Goscinny est mort.
Faut arrêter de faire de tout succès commercial une vache à lait.
J’ai cherché, à la sortie, quelque chose qui me plaît dans ce film. Je cherche encore.