Le sujet est intéressant et plutôt en nuances de gris —foncé—, et on en apprend beaucoup sur ce roi de la “boisson rapide”.
La réalisation et la structure de ce documentaire sont “calibrées Arte”, c’est à dire pas mauvaises mais pas remarquables non plus. Par contre, dans un monde où les reportages d’investigations ont été marquées par Cash Investigation, Starbucks sans filtre fait preuve d’un ton parfois gentillet, et on laisse nombre d’interlocuteurs s’en tirer facilement grâce à des pirouettes qui fleurent bon la langue de bois. De même, certains choix d’interviews paraissent étranges —comme l’avocat fan-girl de la marque, par exemple, un choix très arbitraire—, et il manque peut-être quelques informations —on ne saura jamais combien le petit producteur mexicain touche sur un paquet de café—.
Bref, Starbucks sans filtre est un documentaire utilitaire mais efficace comme Arte sait en faire, à voir si vous avez déjà mis les pieds dans les cafés de cette multinationale.