1001 blattes
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Paul Verhoeven nous emmène au côté d'un casting selectionné selon les critères de beauté physique avec des têtes de gagneurs aux dents blanches comme issues des séries télévisées californiennes. Les acteurs et actrices, Casper Van Dien, Denise Richards, Dina Meyer, Jake Busey et Neil Patrick Harris, vont donc, dans leurs rôles respectifs de troufions plus ou moins diplômés, partir au massacre vers Klendathu, la planète mère de gros insectes située dans un système d'où proviennent des astéroïdes servant à anéantir l'espèce humaine sur Terre. Une vidéo présentée dans le film nous donne une explication avec une pédagogie similaire à celle d'une publicité pour de la lessive, dans le même esprit parodique et grinçant des messages publicitaires vus dans le film Robocop.
Je n'avais pas capté tout de suite l'ampleur satirique de Starship Troopers à l'époque, le piège étant que l'histoire nous met du côté d'une société humaine menacée, divisée en castes sociales par le joug d'une politique méritocratique (tu n'as pas le droit de procréer et d'être citoyen si tu n'as pas servi sous les armes) et totalitaire, archi militarisée et propagandiste.
Les scènes de guerre sont très sanglantes, la caméra n'hésitant pas à montrer les démembrements et les étripements violents des jeunes bidasses piégés par le surnombre des arachnides qui déchiquètent sans hésiter l'ennemi bipède sous-armé. Il faut carrément toute une section de combat vidant ses chargeurs pour dézinguer une seule de ces créatures dès la première bataille ; les biffins ne sont pas arrivés au bout de leur peine, promis à une boucherie certaine et néanmoins à quelques actes héroïques (Van Dien explosant à la grenade un énorme scarabée) voire suicidaires pour certains (Dina Meyer moins chanceuse) après que l'acteur Michael Ironside ait remonté le moral des troupes avant que lui-même crève en cul-de-jatte, ses jambes boulottées peu avant par un autre énorme coléoptère.
D'autre part, si il existe un moment où l'on se sent du côté des guerriers arachnides, c'est lors d'une séquence où ils se font vitrifier sévèrement par les forces aériennes et de remarquer la désolation conséquente dès que les troupes au sol viennent finir le nettoyage.
Les grosses bébêtes, réitérant le massacre lors de l'assiègement d'un camp, sont dirigées pas une intelligente grosse tique dégoûtante qui "boit à la paille" des cerveaux d'humains. Ce leader insectoïde est l'une des créatures les plus répugnantes vues au cinéma. Et cette tique avec une bouche bavant comme des pertes blanches vaginales, deviendra la cible à trouver pour l'armée fédérale qui a subit de très grandes pertes jusque-là.
Un film de science fiction, avec ce qu'il y a de violence et de dégueulasserie, dans la pure tradition satirique de Paul Verhoeven où l'aveuglement propagandiste poussé de certaines séquences donne finalement à réfléchir.
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le 8 juin 2022
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