1001 blattes
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le 1 janv. 2014
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Paulo n’a pas finit de se foutre de notre gueule. En fait, Paulo se fout de tout. Du film de SF auquel il ne croit pas. Du film d’aventures, qui n’est qu’un prétexte pour faire rire. De Hollywood, (à peine) caricaturé dans tous ces films. Du star System, et de la fabrique de l’image dans l’usine à rêves. Il oublie le rêve, et ne garde que l’usine. On l’a payé pour faire un blockbuster bourrin. Il répond présent, et applique la recette à la lettre. Blockbuster, et bourriner. C’est tellement scolaire, qu’on se dit qu’il fait exprès. On voit les clins d’œil aux films à grand spectacle, tel Star Wars, où Full Métal Jacket. On voit sa dérision appuyée jusqu’à la caricature de l’Art de la guè-guère. On voit tout ça. Il a du métier. C’est un technicien, et quand on lui donne un sujet qui l’emmerde, il pond un blockbuster. Et derrière, il n’y a rien.
La recette pour blockbuster, appliquée à la lettre, donne un film qui ne se pense pas, se regarde, et puis s’oublie. Un foutoir, à mi chemin entre les clichés du film de guerre ricain, les paillettes, les étoiles, et le dernier navet en date de Sylvester Stallone alias Rambo John. On a quelques scènes chocs pour faire parler. Quelques touches de misogynie, de provocation. On va dire qu’il est pervers, alors que ce n’est que de la provoc. Star-Wars Troopers, c’est un plaisir coupable à regarder au second degré uniquement, sinon on risquerait de se prendre au sérieux, et prendre le film au sérieux. Soyons sérieux.
Les cervelles giclant comme de la gelée. Les couleurs virant souvent au fluo. Les costumes qui font néo-nazis repentis, (Argh !!) Rien qu’à voir les vaisseaux spatiaux carrés comme des rubik’s kube (gulp !), on devrait mourir de rire, et oublier le reste. Les acteurs sont en plastiques, et sortent tout droit d’une boîte de Playmobil™. LOL. Pas de doute, Paulo s’amuse. Violence (grotesque), combats dantesques, (et irréalistes). Arachnides géants contre soldats de plomb, (hommage aux films d’aventures d’antan). Un foutoir, je vous dis !
Le charme vient de ces effets à moitiés ratés, de cette narration passe partout, le tout largement caricatural. Culte pour les fans. Dispensable pour moi. Starship Troopers c’est le type même de plaisir coupable utile pour bien caler votre vidéothèque, entre deux chefs d’œuvre. C’est nul, mais ça détend. Comme disait un comique français : « Ça pisse pas loin, mais qu’est-ce que ça détend ! »
Car il beau délirer un max. À la fin, les règles du blockbuster reprennent leurs droits, comme le clou au milieu de la chaussure. Et ça finit dans les clous, classique. Les Aliens seront vaincus. Et leur chef, (une femelle), sera matée. MDR. C’est trop nul, ce truc. C’est Paulo.
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le 12 août 2017
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