Un bon arachnide est un arachnide mort.

Starship Trooper est un film qui joue sur les deux tableaux, celui du divertissement avec des scènes d’actions qui en font encore date d’aujourd’hui, une violence et du gore décomplexé. De l’autre, celui de la satire qui se moque des états unis, avec cette fédération fasciste qui vient apporter la paix, par la violence avec sa propagande qui ridiculise la manière dont les américains se voient a travers leurs médias, et leur expansionnisme agressif. Le film peut se voir au premier degré comme un actioner bourrin si l'on cherche pas trop à réfléchir et il réussit haut la main ce défi. Il rabaisse tout les films d'actions et de guerres qui apparaissent minables à coté de ce film.

Et puis il y a le second degrés, ou subtilement, Paul Verhoeven, critique les états unis, leurs idéaux, leurs propagandes, qui rabaissent tout ce qui n'est pas comme eux, à l’état d'insecte, de parasites, la forme de vie la plus répugnante; et comment avoir de la pitié pour ces êtres a qui l'on a enlevé toute humanité.

En face, on a pas mieux, c'est litteralement de la chair à canon, lobotomisés par une propagande belliciste, et qui ne se remettent jamais en cause, malgré les atrocités, la perte d'amis, l'absurdité de cette guerre, ne leur vient jamais à l'esprit. Ils sont autant déshumanisés que leurs ennemis, et ironiquement, ils sont plus proches d'eux.

Enfin de compte il s'agit probablement du pamphlet le plus virulent, contre la guerre mais surtout contre ceux qui en sont les instigateurs et s'en nourrissent tel des parasites, pour rester au dans leurs places bien aux chauds quand d'autres se font charcutés pour le bien commun de cette société malade.