Starve your Dog
Starve your Dog

Film (2015)

Avec son long-métrage Starve your dog, le réalisateur marocain Hicham Lasri vient de se voir décerner pour , le prix de la Fédération africaine de la critique cinématographique lors de la 5e édition du Festival Louxor en Égypte.


Khalil Damoun, président du jury du festival cinématographique, a souligné « l’audace des images, la mise en scène et l’originalité et la mise en œuvre de son écriture ». Hicham Lasri met en scène la vie d’un personnage politique du Maroc sous le règne d’Hassan II. Bras droit du feu souverain, ce personnage souvent surnommé le « Vice-Roi », de son nom Driss Basri, ancien ministre de l’Intérieur et l’un des symboles des années de plomb qu’a connu le pays pendant la période de1970 à 1980. L’homme politique décèdera en 2007 à Paris, terre de son exil, après sa destitution par le Mohammed VI en 1999.


Le réalisateur fait le choix non pas d’un film biographique, mais d’une fiction contant le retour de Driss Basri, interprété par Benaissa El Jirari, une quinzaine d’années après son exil. L’ex-ministre revient au-devant de la scène médiatique, en donnant une entrevue à une chaîne de télévision. La longue attente, le doute des journalistes qui y voient l’interview de leur vie, doublé d’un huis clos haletant. Voilà le point d’ouverture de Starve your dog.


« J’ai cherché à montrer comment une époque, celle des années de plomb, que l’on pense finie et enterrée, occupe encore les consciences », souligne le réalisateur lors de la première projection de son film au Festival de Toronto en août 2015. Hicham Lasri poursuit, et explique la dimension ainsi légèrement satirique de son film vis-à-vis de la sphère médiatique, et « la curiosité morbide des personnages qui attendent les révélations fracassantes de l’ancien ministre, comme une course effrénée vers le sensationnel à laquelle se livrent tous les jours nos médias. »


Starve your dog assoit une fois de plus la filmographie d’Hicham Lasri et sa manière bien cousue, de narrer le Maroc du passé et celui d’un avenir tout aussi prometteur.

DouceDib
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le 30 mars 2016

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DouceDib

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