Quand ça va pas du tout et qu'on a envie de végéter devant quelque chose pour se faire du bien, on lance généralement une oeuvre qu'on aime beaucoup et qui encombre pas trop le cerveau, bon, moi c'est ce Jobs qui m'apaise à tous les coups.
Je me sens à chaque fois bluffé par la qualité de l'écriture, qui pourrait être considérée comme un peu épaisse et abusivement sur-réfléchie, mais dont je n'arrive toujours pas à trouver d'égal en rapport à ma réceptivité.
Les interprétations, Fassbender, Winslet, Rogen, Daniels, trop impeccables pour s'attarder dessus, sans absolument aucun doute, reste le Boyle dont j'ai lu ça et là quelques trucs désagréables, mais je suis pas d'accords.
Ça me fait vite fait penser à Cartel de Ridley Scott, gros scénario, énorme casting, on a l'impression qu'il n'y a plus grand chose à faire tellement les fondations sont solides, mais je suis encore pas d'accords, même si la patte de l'artiste en question est vraiment moins évidente pour moi.
Je trouve que le traitement instillé par Boyle est excellent, précis, pointu et plus affuté que jamais, et parfaitement en adéquation avec ce qui a été écrit, j'aurai deviné aisément qu'il s'agissait d'un de ces films sans avoir vu son nom au générique, cet argument est largement suffisant selon moi pour justifier la personnalité de quelque chose, et on ne peut pas retirer non plus son influence sur la composition musicale qui joue aussi beaucoup sur mon affection.
Toujours un peu dépassé, évidemment je dirais, mais au bout d'un quart d'heure je me suis rendue compte que ça faisait déjà 90 minutes que je regardais, et surtout j'en suis encore ressortie avec la banane, et ça restera toujours le principal pour moi.
Vraiment brillant de mon côté, encore.