Steve Jobs est un bon film. Pas particulièrement admirateur ou fan de l’écurie Apple ou encore du bonhomme même s’il faut reconnaître qu’il a fait du bon job. J’attendais tout de même un peu plus de ce qu’offre ce vrai faux biopic. Découpé en trois parties se déroulant dans les minutes précédant les lancements médiatiques respectifs du Macintosh en 1984, du NeXT Computer en 1988 et de l’iMac en 1998. C’est donc uniquement concentré sur les discussions et conflits qu’il a eus avec ses proches justes avant les grandes conférences en particulier avec Joanna Hoffman, la responsable marketing, Steve Wozniak, son associé des débuts, John Sculley, le PDG d’Apple et sa fille Lisa. Pour un tel personnage y avait moyen d’en montrer plus même si ce qu’il nous est montré bien que parfois redondant, est maîtrisé. Le film est présent aux 88ème Oscars 2016 et est nominé pour l’Oscar du Meilleur acteur pour Michael Fassbender qui serait non démérité et pour l’Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Kate Winslet qui serait non démérité également.
L’aspect réellement technologique, dans le film de Danny Boyle, est en fait présenté et presque évacué en préambule. L’introduction du film nous livrait pourtant une archive fascinante et pleine de promesses, dans laquelle on y voit l’écrivain de science-fiction Arthur C. Clarke, coauteur de «2001 : L’Odyssée De L’Espace» avec Stanley Kubrick, décrire le début du XXIème siècle, en 1974. Il y dévoile sa vision du futur en prophétisant l’informatique d’aujourd’hui. Bonté divine cette intro est juste géniale.
L’œuvre reste suffisamment intéressante pour ne pas trop s’ennuyer sur les 2 heures même si on n’en est pas loin vu qu’on tourne quelque peu en rond. Au final le portrait est brossé sous son côté du personnage détestable et le film ne mise que sur ça.
Je retiens tout de même une excellente BO avec de belles compositions originales électrisantes qui apporte grandeur à la mise en scène et à l’ambiance atypique de l’œuvre.
Le réalisateur Danny Boyle que j’adore signe ici son 11ème long métrage et l’on n’y reconnaît pas forcément sa patte habituelle. En revanche ses plans, et sa réalisation sont d’une justesse incroyable. Le casting fonctionne à merveille puisque Michael Fassbender y est plus que convaincant et les seconds rôles sont extra avec Kate Winslet, Seth Rogen, Jeff Daniels, Katherine Waterston, Michael Stuhlbarg, Sarah Snook. Perla Haney-Jardine, Ripley Sobo et Mackenzie Moss jouent toutes trois bien dans le rôle de Lisa sa fille à âges différents.
Loin d’être un biopic fascinant ni même passionnant, il reste néanmoins un film plutôt bon dans son ensemble puisque maîtrisé surtout par des prestations bluffantes. Maintenant je m’en vais manger des pommes, des poires et des… avec Scooby-Doo ^^.
Ma note : 7/10 !