Julianne Moore a-t-elle méritée l’Oscar, le BAFTA, le Golden Globes, l’Independent Spirit Award et le Screean Actors Guild Award de la meilleure actrice ? Un grand oui ! Still Alice est un chef d’œuvre qui ne doit son émotion qu’à la performance incontestablement parfaite de l’actrice. On a du mal à imaginer que le rôle a d’abord été proposé à Michelle Pfeiffer, Julia Roberts, Diane Lane et Nicole Kidman. Atteinte d’un Alzheimer précoce, Alice doit vivre sa cinquantaine avec ce mal psychique. Mariée, mère de trois enfants et surtout en carrière dans un emploi où la communication et la linguistique lui tient terriblement à cœur, la protagoniste se voit détruire par cette maladie épouvantable. Les réalisateurs auraient pu très facilement tomber dans le mélodramatique et s’il est vrai qu’il est impossible de ne pas verser une larme, c’est avant tout pour l’histoire plus que par les procédés de manipulations cinématographiques. Le co-réalisateur Richard Glatzer atteint d’une sclérose latérale amyotrophique et mort en mars 2015, avait très certainement la fibre pour faire un film sincère. Car rien ne sonne faux, rien n’est de trop, tout est primordial et c’est ce qui fait de Still Alice un film exceptionnel.