Le comble des combles, c'est quand Trois gorges n'y suffisent pas pour vous expliquer que l’incommunicabilité, c'est du chinois.


Naturaliste ? pas tout à fait. Il y a de la poésie dans ce film. Il y a même deux ou trois plans séquences pour le moins oniriques.


J’avoue ne pas avoir bien compris les enjeux du film, ce parallèle entre les deux personnages à la recherche de leur femme, ou mari, dans la Chine contrastée de la région du barrage des Trois gorges. Leur quête est inexplicablement hypnotique. C’est du spectacle parce que le rythme est ralenti, non pas par le jeu des acteurs, mais par la mise en scène, le montage et le choix des séquences. On dirait du Antonioni. Tout semble anodin mais tout est dans la perception que se font les personnages principaux de cette réalité. Blasés, calmes, déterminés dans leur recherche, mais imperméables à toutes les vicissitudes qu’ils traversent sans sourciller.


Incommentabile complet à lire sur La Saveur des goûts amers


——————————————————————


À retrouver sur La Saveur des goûts amers :



En rab :


Limguela_Raume
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Jia Zhangke

Créée

le 29 nov. 2019

Critique lue 94 fois

1 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 94 fois

1

D'autres avis sur Still Life

Still Life
SanFelice
9

Nature morte

Ce film est très important pour moi. Il m'a permis de découvrir Jia Zhang-ke, cinéaste majeur actuellement. Un de ces artistes dont la réalisation crée un monde unique, novateur et terriblement...

le 5 sept. 2012

32 j'aime

5

Still Life
Brad-Pitre
7

Pleines Gorges

Sans cesse le progrès, roue au double engrenage, fait marcher quelque chose en écrasant quelqu'un. — Victor Hugo Still Life est l'âpre portrait d'une Chine dont la mutation presse, asservit et use...

le 3 sept. 2015

7 j'aime

Still Life
Morrinson
6

Les adieux à Fengje

Still Life s'insère remarquablement bien dans le courant cinématographique chinois du début du XXIe siècle, que l'on pourrait qualifier de nouvelle vague critique, sociale et pessimiste, aux côtés de...

le 7 oct. 2021

6 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Le Grand Meaulnes
Limguela_Raume
6

Le Savoureux Meaulnes

L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...

le 23 oct. 2023

6 j'aime