On pourrait dire qu'il s'agit là d'un Kore-Eda habituel, en soulignant que le bougue a pour habitude de faire ressortir les petites et grandes difficultés et blessures de vies ordinaires mais aussi toute la poésie que peu renfermer un quotidien sans prétention.
Comme toujours la nature de la famille est au centre du propos, opposant cette fois une vision traditionnelle de celle-ci, défendue par les parents, et celle plus moderne incarnée par la cellule familiale du fils. Entre les deux, compatissance, incompréhension, agacement, cicatrices du passé comme inquiétudes pour l'avenir, tout cela décrit avec la justesse dont il est coutumier.
Si l'utilisation de certains procédés, comme des fusils de Tchekhov, est parfois un poil trop appuyée on le lui pardonnera aisément de part le fait qu'ils ne sont jamais vain, font toujours sens, et participent à la subtile pudeur essentielle à son propos, la renforçant d'ailleurs la plupart du temps.