Des choses gentilles à dire sur ce film :

Des malfrats braquent une supérette. Ils ne sont pas très aguerris, ça se voit, l’issue ne fait pas un pli. Sitôt Joe Huff (l’ex-footballeur Brian Bosworth) entré en scène, on sait que les loubards vont passer un mauvais quart d’heure et sitôt le dernier d’entre eux propulsé dans une pile de canettes après avoir glissé dans une flaque d’huile, on sait qu’on va passer une très bonne heure et demie devant Stone Cold.

Parce que ça n’arrête pas. À peine rentré chez lui pour mixer amoureusement jus d’orange, Snickers, bananes, chips, œufs coquille comprise et Tabasco pour son iguane que le voici reparti en mission. Flic mis à pied de son état, Joe Huff est mobilisé par le FBI pour infiltrer un gang de dangereux bikers menée par « Chains » Cooper (le très charismatique et toujours impeccable Lance Henriksen). Joe Huff devient John Stone mais continue à porter des bandana vert fluo masquant sa brosse mais laissant apparente sa coupe mulet, on ne sait pas trop quelle enquête il mène mais il tatoue des oreilles de morts, kicke des culs plus ou moins discrètement, tombe les nanas malheureuses et fait exploser des tas de trucs.

Le final, pas piqué des hannetons, voit la lutte entre l’ordre et l’anarchie fourre-tout à tendance catho-fasciste se déplacer au-dessus et dans le capitole : y a du mannequin qui tombe et qui explose, de la moto dans les couloirs, du ratatatata et une explosion d’hélico... hélico percuté, du reste, par une moto sans pilote passée à travers une des fenêtres du capitole.

Vrai bon actionner aussi bas du front qu’efficace et sympathique, un peu comédie et un peu buddy movie à ses heures, Stone Cold ne dépareille pas dans un panorama qui va de l’Arme fatale à Last action hero en passant par Commando.


Jouez au bingo des clichés avec ce film, qui totalise 58 ingrédients

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Personnage > Agissement

Rappelle à ses troupes qui commande, nom de nom - Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte... - Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !) - Dit laconiquement « FBI » ou « LAPD » en montrant sa carte - Méchant·e grand format qui reste stoïque après avoir reçu un coup de poing - Mort | Tombe d’une balustrade après s’être fait flinguer - N’importe quoi | Projeté exagérément loin sous l’effet d’un coup de feu... voire d’un simple choc - Se libère de ses liens | En gonflant ses muscles - Stylé | Poignée de mains ridicule - Tension | La chute dans le vide se termine pile sur le toit d’une voiture - Tension | Lance un objet pour détourner l’attention

Personnage > Caractéristique

A une peur maladive des germes et des microbes - Interprétation | En fait des caisses - Stylé | Nom de héros trop badass pour être vrai - Super pouvoir | A un œil de lynx

Personnage > Héros ou héroïne

Au chevet d’un·e proche - Caractère | Préfère travailler seul·e

Personnage > Méchant·e

Le/la méchant·e, arrêté·e, saisit l’arme d’un·e des flics qui l’escorte pour quand-même pouvoir être buté·e par l’héroïne ou le héros - Mort | Le chef des méchants (ou la traîtresse) meurt toujours en dernier - Ni vu·e ni connu·e | Bandit/terroriste qui porte un uniforme de flic, d’ambulancier, de pompier, de prêtre - Tous pourri·es | Policier·es corrompu·es

Personnage secondaire

Flics qui arrivent et se déploient après la bagarre - Foule en délire | Concert, spectacle, manifestation sportive - Lieutenant qui se méfie (à raison) du p’tit nouveau qui a su gagner la confiance du boss

Réalisation

Démarre sur les chapeaux de roues - Fin | Image figée - Grammaire | Passage musical - Grammaire | Plan du capitole, de la Maison blanche et autres sites officiels - Grammaire | Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide - Habillage | Placement de produits - Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite - Plan | Inserts d’images de caméscope/smartphone/d’écrans de télé/vidéosurveillance

Réalisation > Accessoire et compagnie

Arme | Clic au lieu du Bang - N’importe quoi | Explosion injustifiée - Pouet-pouet | Mannequin en chute libre - Tension | Compte à rebours

Réalisation > Audio

Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal - Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps - Course-poursuite | Effet Doppler - Habillage sonore | Il y a toujours des téléphones qui sonnent dans les scènes de commissariat - Tension | Klaxon maintenu par la tête du conducteur d’une voiture après un accident - Woosh | mouvement / acrobaties

Réalisation > Surprise !

Tension | Voiture piégée

Scénario > Contexte spatio-temporel

Bar à strip-tease - Boîte de nuit

Scénario > Dialogue

Phrase-choc

Scénario > Élément

Stylé | Roule en moto à l’intérieur d’un bâtiment - Stylé | Variante de la légende de Guillaume Tell

Scénario > Situation

Bagarre | de bar

Thème > N’importe quoi

Carton-pâte | Élégamment propulsé·e par le souffle d’une explosion très proche

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Dépendante | Elles craquent toutes pour ce mâle alpha - Objectification sexuelle | Nichons, fesses - Objectification sexuelle | Reluque une femme - Objectification sexuelle | Tenues légères - Outrage sexiste | Remarque appuyée sur le physique d’une femme jugé avantageux

Thème > Testostérone

Les vrais mecs font de la mécanique et/ou roulent à moto - Objectification viriliste | Corps musclé mis en valeur - Référence à la taille d’une bite pour (s’auto)complimenter ou insulter

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais

Créée

le 28 déc. 2023

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