La seule et noble vertu de ce remake est de donner immédiatement l'envie de revoir le chef d'oeuvre de Sam Peckinpah. Cette version rednecks du film de 1971 s'inscrit malheureusement dans cette longue et bien triste liste de remakes qui sous couvert d'une pseudo modernité polissent systématiquement toutes les aspérités de leurs illustres modèles .
Le personnage extrêmement trouble d'Amy interprétée à l'origine par Susan Georges devient ici bien plus transparent et laisse surtout sur l'autel du manque d'audace ses petites lâchetés et ses troubles penchants pour ses bourreaux au profit d'une caractérisation plus simpliste et bien pensante. Pas une seconde James Mardsen ne parvient lui aussi à faire oublier l'immense Dustin Hoffman et sa froide détermination d'homme simple à se tenir à ses principes de vie. Quand à la séquence du siège elle n'arrive jamais à rivaliser avec la folie, la violence et le degré de malaise de celle du film d'origine magnifié par la mise en scène de Peckinpah . Ce remake oublie même la phrase finale délivré par un Dustin Hoffman résigné par ce monde gangrené par la violence .... Un remake photocopie qui ne fait que reprendre les événements en oubliant tout ce qui fait le sens, la puissance et l'essence même du film originel.