Stray Cat Rock - Female Boss
Un peu déçu par ce premier opus de la saga Stray Cat Rock qui n'offre rien de très foudingue à se mettre sous l’œil. Le film s'oriente plutôt vers une approche quasi-sociologique d'une jeunesse en déshérence délinquante, avec ses gangs de nénettes sapées comme des hippies mais qui se battent à coups de schlass sous les viaducs pour des raisons anecdotiques, entre 2 moments de glande dans un night-club où se produisent des groupes de yéyé nippon. Sont également de la partie des loubards à moto qui font à l'occasion petites mains pour des yakuza dont le statut social s'avère le seul modèle de référence et d'attrait pour ces jeunes. Évidemment, tout cela n'est qu'illusion car rapidement, la violence monte d'un cran et vient percuter les espoirs et les relations amicales.
La présentation du film par Stéphane Du Mesnildot apporte toutefois un complément d'information très intéressant sur le contexte socio-historique ainsi que sur les transgressions du scénario qui ne sautent pas à l’œil du non-initié : l'emploi d'une actrice principale zainichi (une japonaise d'origine coréenne) dont le look masculin entraine une tension lesbienne temporaire, ou encore ce personnage de boxeur métis américano-japonais qui renvoie lui aussi à l'histoire non-assumée du pays.