Meiko Kaji dirige un gang de loubardes, copine avec des bikers boys (aux looks de jeunes garçons sages !) et, au hasard des rencontres interlopes, s'entiche d'un trio de fuyards (dont un Américain déserteur de la guerre du Vietnam) tentant de financer leur départ du Japon par la vente de LSD. Toute l'intrigue se concentre dans les maigres rebondissements de cet impossible deal et des coups fourrés que chaque groupe réserve à l'autre, ce qui est assez chiche et finit par entrainer un ennui poli. On se rattache donc aux nombreuses séquences de night-clubs (dont un bar grec !), avec chansons en prime, à certains effets de réalisation sympas (quelques split-screen intéressants), à la séquence un peu ridicule de vols de pétrolettes par nos bad girls qui n'oublient pas de mettre des casques aux lunettes énormes (joli placement produit pour Honda par ailleurs), à une fin désespérée, et bien entendu, au regard magnétique de Meiko Kaji. Mais bon, on ne peut non plus faire tenir tout le film là-dessus.
Court bonus par Julien Sévéon qui recontextualise bien le film et ses sujets, rarement traités dans le cinéma de l'époque (la désertion, la vente de drogue).